Les partenaires sociaux mènent des discussions en vue d'un accord sur l'enveloppe bien-être et devraient parvenir à un accord dans les prochains jours, a appris l'agence Belga vendredi. Le gouvernement a fixé à ce lundi 19 avril l'échéance pour un accord attendu depuis septembre 2020.
Les discussions portent sur la manière de répartir les 700 millions d'euros de l'enveloppe bien-être, destinée à augmenter les allocations sociales (pensions, chômage, invalidité).
Les négociations sont "bien avancées", a confié la secrétaire générale de la CSC Marie-Hélène Ska, se disant "raisonnablement positive."
Du côté de l'Union des classes moyennes (UCM), on souligne que les discussions "avancent bien et dans un bon climat". Son président Pierre-Frédéric Nyst est également confiant quant à l'éventualité d'un accord avant lundi soir.
Une réunion s'est tenue jeudi et une autre vendredi, a-t-il précisé. Les autres partenaires sociaux, tout comme le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS), n'ont pas souhaité s'exprimer.
Le dossier de l'enveloppe bien-être était auparavant couplé aux discussions sur la marge salariale dans le cadre de l'accord interprofessionnel 2021-2022. Après l'échec des négociations, le ministre Dermagne a décidé de scinder les deux sujets, espérant relancer un dialogue entre syndicats et patronat.
Après l'éventuel accord sur l'enveloppe bien-être, les représentants des travailleurs et ceux des employeurs auront jusqu'au 1er mai pour trancher la question de la marge salariale.
Cette dernière fixe l'augmentation maximale des salaires. Elle est fixée à 0,4% (en plus de l'indexation automatique) pendant les deux prochaines années, ce que les syndicats jugent insuffisant.
C'est d'ailleurs ce que CSC et FGTB dénonçaient lors de la grève du 29 mars. A l'issue de cette journée d'actions, le patronat (et notamment l'UCM) s'était montré ouvert à la possibilité de voir les salaires augmenter davantage dans les secteurs en bonne santé économique.