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Accueillir des réfugiés : Les questions à se poser et à poser auprès de votre commune !

Accueillir des réfugiés : Les questions à se poser et à poser auprès de votre commune !

En accueillant un réfugié ukrainien chez vous, votre statut d’isolé ou de cohabitant par exemple peut être modifié. Mais aussi, et inévitablement, votre quotidien. Voici ce qu’il faut savoir.

Le Belgique continue d’accueillir petit à petit plusieurs Ukrainiens fuyant l’invasion russe de leur pays. La solidarité s’organise afin qu’ils puissent vivre ici plus ou moins normalement. De nombreux Belges se portent volontaires pour devenir familles d’accueil. Mais est-ce sans conséquence ? Plusieurs personnes ont posé la question auprès du service Population de leur commune. Et dans certains cas, les agents de leur guichet d’État civil les mettent en garde

« Cela m’aurait occasionné une perte de revenus de plusieurs centaines d’euros par mois », indique une dame, dans la DH, qui a renoncé à accueillir quelqu’un en apprenant qu’elle serait considérée comme cohabitante par son CPAS.

Il vaut donc mieux poser les bonnes questions avant de prendre la décision.

 

Quelles questions dois-je poser à ma commune ?

- Que se passe-t-il si un réfugié se domicilie chez moi ?

Les Ukrainiens doivent être domiciliés en Belgique afin d’avoir accès aux droits sociaux, au marché du travail, à des revenus d’intégration par le CPAS, à la mutuelle, … Dans ce cas-là, c’est votre adresse qui sera renseignée. Il faut être bien conscient de cela, et des conséquences de cette domiciliation.  Ce qui nous emmène à la seconde question : 

- Mon statut va-t-il être modifié si j’accueille un Ukrainien ?

La réponse varie d’une commune à l’autre. Il est donc important de bien se renseigner ! À Charleroi, Mahmut Dogru (PS), l’échevin de l’État Civil, indique dans la DH que des consignes ont été données à l’administration pour immuniser le statut des accueillants. 

« Un code spécial leur est attribué afin de préserver leurs droitsIls n’ont donc aucune crainte à avoir. Quant aux personnes originaires d’Ukraine qui sont provisoirement hébergées, elles peuvent bénéficier de toutes les facilités et aides octroyées par l’État belge. »

Posez la question auprès de votre commune !

 

Quelles questions dois-je me poser ? 

Outre ces questions de législation et de statut, il faut aussi vous poser les bonnes questions. Accueillir un réfugié chez soi demande une réelle implication et une organisation.  

« Agir sous le coup de l’émotion, ce n’est pas une mauvaise chose. L’émotion, elle mobilise. Mais la réflexion est vraiment nécessaire. Et donc, effectivement, il faut pouvoir poser sur papier tous ces éléments liés à une cohabitation avec des inconnus, même si on veut les aider. Et donc ça passe effectivement par ces réflexions autour de quelle durée d’accueil ? Où loger les personnes ? », rappelle Lionel Defraigne, responsable du projet CALM, Comme à la maison, projet de l’ASBL Singa, à la RTBF 

 

- Ai-je bien un endroit à leur proposer ?

Un canapé, un matelas ou un sac de couchage peut évidemment aider le temps de quelques nuits. Mais si c’est pour un temps d’accueil plus long, il faut être capable de mettre à disposition à réel endroit de vie.

 

- Combien de temps suis-je prêt à les accueillir ?

Dès le départ, les démarches prennent un certain délai pour être effectuées. Si vous comptez accueillir des citoyens, même pour un court délai, sachez que l’on parle déjà de 2 à 3 mois afin que les démarches d’installation aboutissent

 

- Quelle implication financière ?

Avant que les personnes ne reçoivent une aide financière, il faut être apte à les aider au niveau de la nourriture, des vêtements, des transports, des médicaments, des frais de scolarité s’il y a des enfants, …

 

 

Je me lance ?

Il est important de se poser toutes ces questions, et d’envisager au mieux la cohabitation afin que tout se passe au mieux pour vous, comme pour ces familles ukrainiennes. Mais une fois que toutes ces questions ont été posées, il ne vous reste plus qu’à ouvrir les portes de chez vous et votre cœur.

« On encourage la population à accueillir chez elle, à la maison, on vient de loin quand même. Il y a quelques années, c’était les visites domiciliaires et on faisait des procès aux hébergeurs de migrants. Donc là, il y a vraiment un changement de ton, d’attitude qui est vraiment inédit. Il y a tout un accès aux droits qui va être garanti par rapport à ce public qui est totalement inédit par rapport à toutes les autres catégories de personnes réfugiées ici en Belgique », conclut Lionel Defraigne à la RTBF.

En savoir plus sur l'hébergement d'Ukrainiens : ici

Sources : DH - RTBF 

A.P.


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