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Amnesty international : La campagne bougies menacée par la crise sanitaire (vidéo)

La défense des droits humains et des libertés individuelles dans le contexte de la crise sanitaire due à la pandémie de COVID-19 est au cœur de la traditionnelle campagne de vente de bougies d’Amnesty International, lancée ce mardi, et qui se prolongera jusqu’au 10 décembre, Journée internationale des droits humains.

La défense des droits de l'homme ne se fait pas qu'à l'étranger.  Chez nous aussi et tout récemment, ces droits ont été bafoués et notamment à l'égard de nos ainés. Un sondage réalisé par l’Institut Dedicated, rendu public par Amnesty International en octobre dernier, a notamment mis en avant le fait qu'en Fédération Wallonie-Bruxelles, plus d’une personne sur deux pense que la crise sanitaire va avoir des répercussions assez négatives/très négatives sur les droits humains. 44 % des individus interrogés estiment que les mesures destinées à lutter contre la pandémie de COVID-19 vont nuire aux droits humains et aux libertés individuelles.

« Ce sondage nous apprend également qu’une large majorité de Belges francophones compte sur Amnesty International pour mener une mission de surveillance et de défense de ces mêmes droits et libertés, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International"

L'organisation de défense des droits humains s'est notamment penchée sur le sort de nos ainés puisque 6467 résident·e·s de MR/MRS sont mort·e·s du virus, ce qui représente le chiffre stupéfiant de 61,3 % de tous les décès attribués à la COVID-19 en Belgique.

Au-delà des chiffres, une enquête a révélé que les travailleurs de ce secteur ont été confrontés à plusieurs difficultés dont notamment un manque de moyens structurels et un manque de préparation évident du secteur pour faire face à une crise de l'ampleur de celle que nous vivons. 

Suite à ces constats, une enquête réalisée par Amnesty international a révélé de véritables violations des droits des résident·e·s des maisons de repos en Belgique.

A l'échelle locale, les groupes luttent aussi

Marie-Noëlle Mortelette est membre du groupe Amnesty international de Gerpinnes-Châtelet-Aiseau, elle a lu le rapport. Elle se dit particulièrement interpellée. 

"Il y a d'abord eu un sondage, dans lequel on demandait aux personnes interrogées si elles avaient des craintes par rapport à la manière dont la crise a été traitée.  On se rend compte qu'il y a une vraie préoccupation par rapport au respect des droits humains. Et on se rend compte, avec l'enquête d'Amnesty que ces personnes ont raison de s'inquiéter puisque les maisons de repos ont été laissées à l'abandon pendant la pandémie et le droit à la santé n'a pas été respecté."

Cette enquête a également révélé que d'une part les tâches de soins de santé qui, en temps normal, auraient été effectuées dans les hôpitaux, avait dû être réalisées à l’intérieur des MR/MRS, avec des moyens insuffisants.  D'autre part, que les visites régulières des médecins généralistes étaient fortement réduites.

Un cri d'alarme que beaucoup ont poussé à l'époque, relire pour cela l'article "on achève bien les chevaux" ou notre Edito "un peu d'air... sur le brasier"

Vente de bougies perturbée par la crise 

L’achat d’une bougie Amnesty est dans ce contexte une façon concrète de nous soutenir en finançant directement notre travail de protection des droits humains en toute indépendance comme nous le rappelle Marie-Noëlle Morlette. 

"Amnesty est une organisation indépendante financée par les cotisations de ses membres, les dons et par les ventes de bougies ou autres produits.  Acheter une bougie parait donc anodin, mais c'est réellement un acte de soutien, militant."

Cette année, les mesures de lutte contre la pandémie vont perturber cette traditionnelle campagne de vente des bougies qui a démarré mardi et se prolongera jusqu'au 10 décembre. Les ventes ne pourront se dérouler auprès du grand public.  Aucun stand ne pourra investir les divers lieux de passage où ils sont habituellement présents et les vendeur·se·s de bougies bénévoles seront très limité·e·s dans leur action. Qu'à cela ne tienne, Marie-Noëlle et son équipe, feront preuve d'inventivité.  

"ici on a essayé de trouver d'autres canaux pour pouvoir sensibiliser les citoyens aux droits humains en sollicitant les boulangeries, les pharmacies... et on a travaillé aussi via les réseaux sociaux.  Nous avons sollicité nos proches et les autres groupes Amnesty."

Les bougies sont également accessibles via la boutique en ligne d'Amnesty international, faire un don est également possible.  

Le marathon des lettres, s'adapte lui aussi

Parallèlement à la campagne de vente de bougies, a traditionnellement lieu la plus grande campagne mondiale en faveur des droits humains, qui consiste à rédiger des lettres et à signer des pétitions en faveur de personnes/de groupes de personnes dont les droits humains sont bafoués : le Marathon des lettres.

Compte tenu des mesures en cours, les séances publiques d’écriture de lettres, qui ont habituellement lieu dans des stands tenus par des groupes locaux d’Amnesty International, seront remplacées par la possibilité de commander gratuitement un « kit d’écriture de lettres » et/ou de signer des pétitions en ligne.

"Parmi les personnes que nous soutenons cette année, il y a Nassima al Sada originaire d'Arabie Saoudite, emprisonnée parce qu'elle défend le droit des femmes.  Elle demande plus de liberté, ne pas toujours être sous la coupe d'un tuteur masculin pour pouvoir faire certaines choses.  Elle se met en danger et donc nous intervenons pour elle notamment et toutes les femmes qui sont dans cette situation."

Plus que jamais les groupes Amnesty international vous attendent donc pour acheter votre bougie avant le 10 décembre et ce jour-là faire briller une lueur d'espoir sur les droits humains. 

 


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