Les idées naissent aussi à Charleroi. Alain Préat est à la tête d’APKIOSK, Il est originaire de Fleurus et s’est installé à Nivelles un peu par hasard. il a développé plusieurs applications dans le développement de solutions interactives globales. Mais celle qui cartonne c’est APSCHOOL. Depuis ce 17 juin, elle est disponible sur Android et IOS. Nous allons vous raconter l’histoire de cette application qui gère toutes les données de votre enfant.
En 2006, Alain Préat qui développait jusque là des solutions informatiques software, fait évoluer son entreprise vers la fabrication et l’installation de bornes informatiques (comme celles que l’on peut trouver dans les fast food par exemple).
En 2013, l’entreprise APKIOSK est sur les rails et développe de vraies solutions sur bornes interactives. Le hasard amène cette PME naissante mais déjà florissante dans une première école de la région de Ciney.
« En 2006, bien avant le démarrage d’Apschool, un premier marché public sort dans une école qui voulait organiser mieux son service de cantine pour ses 650 enfants. Ils voulaient optimiser la réservation. A travers des bornes placées à quelques endroits stratégiques dans l’école, les enfants pouvaient réserver leurs repas pour justement optimaliser la fabrication et diminuer les déchets et pertes. »
Le système va rapidement évoluer vers la gestion du paiement de ces repas, tout se fait via les bornes interactives.
De la borne interactive à l’application mobile
Et puis comme une idée ne vient jamais seule, APSCOOL va évoluer vers la gestion de l’ensemble des frais scolaires.
« Plusieurs décrets sont sortis avec le même objectif : retirer l’argent des écoles, simplifier la manipulation des frais et surtout expliquer aux parents ce que l’école leur coûte réellement. Nous avons donc imaginé un logiciel qui reprendrait tout ce que les parents doivent payer et qui communiquerait directement avec les parents afin qu’ils soient informés en temps réel de ce qui est consommé. »
Le système est donc passé d’une borne interactive fixe au smartphone
« Lorsque nous avons commencé en 2013, la borne était vraiment nécessaire, une grosse partie de la population avait encore besoin d’une interface comme celle-là pour avoir un accès à internet. »
Aujourd’hui, seuls 10 enfants sur 1000 n’ont pas leur gsm. Avec l’application sur le téléphone, les parents peuvent désormais aisément se connecter pour gérer tous les paiements de leur enfant, repas, frais scolaire, activités, photocopies, et le minerval pour les écoles supérieures.
L’application désormais accessible sur Android et IOS
Cela fait un an presque jour pour jour que l’application est accessible sur Android et IOS. Une sorte de consécration pour l’entreprise carolo.
D’autant que l’application a également évolué. Après une année de recherche avec l’expertise d’acteurs de terrain, des modules spécifiques à une plateforme pédagogique ont été ajoutés.
Une collaboration avec un établissement scolaire regroupant du primaire, du secondaire (général et qualifiant) et de l’alternance ainsi que la participation d’une centaine de professeurs ont été nécessaires pour concevoir et tester ces solutions.
« Tout ce qui est administratif et financier c’est la gestion des repas, la messagerie documents, la bibliothèque, l’internat…. et du côté pédagogique, on trouve les bulletins, le journal de classe et toutes les remarques liées au comportement de l’élève. »
350 établissements scolaires utilisent aujourd’hui cet outil très pratique pour les parents aussi bien que pour les enfants. Le GPH de Gosselies l’a adopté, ainsi que quelques écoles de Châtelet.
Dans le Hainaut, ils sont 300 000 à l’utiliser et pas moins de 4 millions d’euros transitent par mois via l’application.
Une application pour démarrer des chantiers en toute légalité
APSCHOOL, c’est désormais 80% de l’activité de la société APKIOSK, mais Alain ne manque pas d’idées « informatiques » pour aider les entreprises ou les communautés dans leur souci de gestion.
Il a donc développé APCHANTIER, une autre application qui prend petit à petit de l’ampleur, tant il est facile désormais de contrôler si les ouvriers d’un chantier sont en ordre avec l’office national de sécurité sociale.
« Cette borne permet aux travailleurs de s’identifier grâce à leur carte ONSS (Une obligation légale depuis 2014), cette identification est envoyée en temps réel à l’ONSS qui répond par des couleurs claires (vert ou rouge) si le travailleur peut travailler ou pas. »
Et ce n’est pas fini ….
Et comme il y a plus d’idées dans deux têtes que dans une, Alain réunit tous ses collaborateurs, ils sont 15, chaque lundi matin et chacun y va de sa proposition.
Le dernier né de la famille s’appelle APSELF, un système automatisé de réservation et/ou de paiements de produits ou services.
L’entreprise se développe aussi à l’international et a déjà des projets pour l’implantation de son application dans les écoles de Kinshasa.
Nul doute que ce n’est pas fini, et que l’on entendra très vite reparler de cette société très branchée.