Amateurs de la petite reine, nous vous emmenons pédaler de Chardeneux à Marche-en-Famenne. Il va falloir lever la tête de votre guidon parce que les chemins sont magnifiques et les points d’arrêts, nombreux.
En 2016, la Wallonie a choisi de mettre à l’honneur le vélo, sous toutes ses formes. La rédaction de « Bienvenue chez vous » a trouvé l’idée tellement intéressante que nous avons choisi, après le Pays de Herve, de vous faire découvrir une autre région du haut de notre bécane, celle du Pays de Famenne.
Le Pays de Famenne regroupe six communes (Durbuy, Somme-Leuze, Hotton, Marche-en-Famenne, Nassogne et Rochefort) qui se situent, évidemment, en Famenne mais aussi dans le Condroz et en Ardenne. Les six entités ont développé un impressionnant réseau de 350 kilomètres de pistes cyclables qui regroupent les célèbres RAVeLs, des chemins de remembrements et des petites routes peu fréquentées. Toutes ces voies sont interconnectées grâce à un réseau de points-nœuds.
Pour en savoir plus : http://www.famenne-a-velo.be/
Points-nœuds ?
Les points-nœuds sont un système ingénieux de balisage des itinéraires cyclables. Comme une petite photo vaut mieux qu’un long discours, prenons un exemple concret. La photo ci-dessus a été prise au point-nœud 97. Si vous tournez à gauche, vous allez atteindre le point 99 et si vous prenez vers la droite, au point 98. Avant de partir en balade, il suffit de noter les numéros par lesquels vous souhaitez passer et, une fois sur votre vélo, de suivre les panneaux. Enfantin !
De Chardeneux à Marche-en-Famenne
Nous commençons notre balade à Chardeneux, reconnu comme l’un des plus beaux villages de Wallonie. Les maisons typiques du Condroz s’accrochent au versant sud d’une petite colline. De là, nous nous laissons doucement descendre dans la dépression de la Famenne pour rejoindre un autre charmant village, Heure.
Sur la route, deux arrêts apparaissent inévitables : le panorama depuis le plateau des Aloux où la vue embrasse toute la Famenne et la chapelle de Somal. Le bâtiment tout en charme et en sobriété date de 1636 et a été restauré par les habitants du village.
A Heure, nous avons rendez-vous avec Marie-Jeanne, du Pré Gourmand, un fabuleux potager totalement bio. Ici, tout se fait à l’huile de bras, la chimie n’intervient à aucune étape du processus.
Le Pré Gourmand suit trois grandes lignes directrices : l’insertion, notamment de la personne handicapée, la découverte des légumes oubliés et le fait de rendre accessible à tous une nourriture saine. Cette accessibilité passe par le prix, calculé au plus juste, mais aussi par la pédagogie. Marie-Jeanne et sa collègue mettent en effet un point d’honneur à vous faire découvrir des variétés de légumes que vous ne trouverez pas dans un supermarché
Pour aller plus loin : http://www.pregourmand.be/Bienvenue.html
Marche-en-Famenne
Après une trentaine de kilomètres, nous arrivons à Marche-en-Famenne, une cité bien sympathique, amatrice d’art, qui a subi un profond lifting ces dernières années. Marie de la Maison du Tourisme a choisi de nous emmener dans un quartier légèrement excentré par rapport au centre-ville : le site des Carmes.
Situé à quelques minutes des rues piétonnes du centre, le site des Carmes abrite aujourd’hui un charmant petit parc ainsi que divers services publics. Le nom donné aux lieux provient du fait qu’en 1473, un groupe de huit Carmes masculins originaires de Liège est venu s’installer à Marche-en-Famenne et y a fondé un couvent carmélite, les Frères de Notre-Dame du Mont-Carmel.
Juste à côté du site des Carmes, nous arrivons au musée de la Famenne qui se trouve dans la Maison Jadot datant du XVIIIème siècle. Ses collections couvrent la période qui va du Moyen-Age à la fin du XIXème siècle.
On s’éloigne encore un peu du centre pour rejoindre l’hôtel de ville et son joli parc qui abrite des sculptures dont certaines représentent des violons. Ce thème n’a pas été choisi par hasard. Marche-en-Famenne accueille une école de lutherie.
On termine la balade par le boulevard urbain qui permet de relier à pied le centre-ville aux différents quartiers périphériques. C’est la dernière grande réalisation du profond lifting qu’a subi la ville. Malgré la circulation tout autour, la promenade est agréable et agrémentée d’œuvres d’art, preuve une fois encore que l’art et en particulier la sculpture sont le dada des Marchois.
Pour aller plus loin : http://www.tourisme-marche-nassogne.be/