Aller au contenu principal

Bois du Cazier : Un livre et de nombreuses activités pour les 10 ans de la reconnaissance Unesco

Le bois du Cazier vient de fêter ses 10 ans de reconnaissance au patrimoine mondial de l’Unesco. L’occasion pour nous de tirer le bilan en termes de visites, de notoriété, mais aussi d’obligation. Jean-Louis Delaet, le directeur du Bois du Cazier, se réjouit du tournant pris il y a dix ans. Il rappelle aussi que 2022 est aussi celui de deux autres anniversaires: les 200 ans de la concession et la première ouverture au public, il y a 20 ans.

Cela fait pile 10 ans (le 1er juillet 2012) que le Bois du Cazier ainsi que le Grand-Hornu, Bois-du-Luc, et Blegny-Mine, sont inscrits, en tant qu’ensemble, sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Les 4 sites sont complémentaires, ils présentent chacun, une facette de l’histoire minière de notre région, ils proposent aux visiteurs un ensemble cohérent, riche et diversifié. Une reconnaissance qui n'a pas été de soi si l'on en croit le directeur du Bois du Cazier, Jean-Louis Delaet.

Après un premier échec empreint d’enseignements en 2010, les autorités wallonnes et les gestionnaires des sites se sont remis au travail en vue de remettre une candidature plus circonstanciée.

« Il a fallu s’y prendre à deux fois. Le premier dossier ne répondait pas à tous les critères. En 2012, victoire, les sites miniers wallons sont enfin reconnus dans le monde entier. Il faut dire que le savoir-faire wallon s’est exporté jusqu’en Russie, en Amérique ou encore en Afrique. Les travailleurs sont aussi venus de partout dans nos mines. »

Depuis 2012, une offre conjointe de visite des 4 sites reconnus est accessible via un passeport. Il y a des visites patrimoine commune à destination des écoles. Mais chaque site reste autonome dans l'organisation de ses animations et évènements.

Les 4 sites sont complémentaires d'un point de vue historique mais chacun tient à sa chapelle. Le Grand-Hornu est tourné vers l'art contemporain et le design, à Blegny il est possible de descendre dans la mine. A Charleroi c'est la mémoire de la catastrophe qui est entretenue, enfin à Bois-du-Luc, c'est tout un village et une atmosphère qui a été préservé.

Hausse de fréquentation de 20%

Dès l'annonce de l'inscription du site sur la célèbre liste de l'Unesco, les visiteurs se sont précipités pour découvrir ce haut lieu de notre industrie. Une progression de 20% des entrées payantes a alors été constatée entre 2012 et 2013 portant à près de 25 000 le nombre de visiteurs.

Mais ces visiteurs ne sont pas venus de très loin.

« La principale conséquence de cette reconnaissance, c’est que les carolos et les wallons se sont rendus compte de l’importance de notre histoire minière. Le Bois du Cazier devenait important pour l’Unesco donc les uns et les autres y ont vu l’importance de cette identité, de cette reconnaissance de l’immigration italienne et autre. Ce sont surtout les gens d’ici qui se sont déplacés au Bois du Cazier.»

Dix ans plus tard

Une progression qui s'est poursuivie pour frôler les 65 000 entrées (libre et payantes) en 2019. La pandémie a mis un frein à cette belle ascension.

En 2020, la remontée fut lente grâce aux mesures gouvernementales qui n'ont pas fermé les musées, mais en 2021, les portes étaient à nouveau grandes ouvertes et les visiteurs sont revenus. L'objectif est désormais de renouer avec une moyenne de 60 000 visiteurs par an.

Dix ans après la reconnaissance, c'est aussi l'heure du bilan et si l'effet est positif en termes de visites, faire partie des plus beaux sites architecturaux et patrimoniaux reste contraignant.

« La reconnaissance, ce sont beaucoup d’obligations de préservation des bâtiments. Il faut être très vigilant par rapport aux critères qui ont permis la reconnaissance. Il faut aussi faire attention à l’environnement, aux habitants qui habitent autour du site, il ne faut pas qu’ils se sentent dépossédés de leur histoire et de leur site. »

Cette « épopée » commune est évoquée par ses principaux acteurs dans l’ouvrage « Mémoires Vives » de Marcel Leroy, récemment édité à l’occasion des manifestations du triple anniversaire 200-20-10 (200 ans de concession, 20 ans d'ouverture au public et 10 ans de reconnaissance) en cette année exceptionnelle pour le Bois du Cazier.

Et si vous ne l'avez toujours pas visité, le charbonnage est accessible, et les musées du verre et de l'industrie présents sur le site, sont accessibles pour la modique somme de 9 euros. Ouvert du mardi au dimanche. En semaine de 09h00 à 17h00. Samedi, dimanche et jours fériés de 10h00 à 18h00.

Et dimanche prochain, comme chaque premier dimanche du mois, l'entrée sera gratuite.

Cet été, beaucoup d'activités et de nouveautés seront aussi au programme.

 


NEWSLETTER

Abonnez-vous à notre newsletter en entrant vos données ci-dessous
Création de sites Internet EasyConcept™ Logo Easyconcept