Il devait sortir à l’occasion de la première « Summer in the city », une organisation de la ville de Châtelet et de l'échevinat de la participation citoyenne. Il, s'est le château gonflable acquis par la ville à la demande du conseil communal des jeunes. Et lorsque les ouvriers sont allés le chercher à l’ancienne maison communale de Bouffioulx, celui-ci avait disparu. Michel Mathy, l’échevin de la participation citoyenne, déplore ce vol inqualifiable.
Le château gonflable qui a disparu faisait l’objet d’un ensemble d’équipement acheté en 2019 dans le cadre des budgets participatifs. Et si, sa disparition peut paraître anecdotique, elle met à mal les efforts de la Ville pour animer les quartiers.
« C’est important dans la mesure où nous essayons d’améliorer la participation citoyenne. Ce module avait été acheté dans le cadre d’un budget participatif d’un montant global de 18 000 euros. Il y avait d’autres châteaux gonflables, celui-ci étant le plus petit, une plancha, un barbecue, un appareil à barbe à papa, une tonnelle, et ainsi de suite… Il s’agissait d’une demande du conseil communal des jeunes. »
Un achat judicieux au final puisque grâce à cette acquisition, le conseil communal ne devait plus louer ce type de matériel. Cela permettait, du même coup, de faire des économies et de proposer aux enfants et à leur famille des attractions gratuites.
« Ils n’ont eu l’opportunité de le monter qu’une seule fois.»
Le château devait être installé lors de la « summer in the city » qui s’est déroulée le week-end dernier sur la place du Déversoire, mais il aura fallu s’en passer. Qu’à cela ne tienne la fête a été un franc succès et elle reviendra en août.
« C’est le plus petit des 5 châteaux que nous avions, mais il avait son utilité et nous espérons bien le récupérer. »
Le plus interpellant sans doute dans cette histoire, c’est que le château gonflable était stocké dans un local communal fermé à clef et c’est au moment de le charger que les ouvriers ont remarqué sa disparition.
La police a été prévenue et la ville a porté plainte. Toutefois, michel Mathy reste magnanime et annonce que si la personne qui a « emprunté » le château venait à le restituer, l’affaire pourrait en rester là.
Par contre, si la police met la main dessus, ce sera sans doute une autre histoire.
L’émotion et l’indignation des chatelettains
Les Chatelettains n’ont pas manqué de réagir à cette disparition, en effet, un post FB publié par la ville a suscité de nombreux partages et Michel Mathy a reçu de nombreux témoignages d’indignation.
« Les gens étaient relativement fâchés et émus, étant donné que ce vol survient quelques jours après l’incendie de plusieurs bancs à la cité Chavepeyer qui devaient de toute façon être remplacés dans le cadre des budgets participatifs. Les gens se rendent compte, je crois que nous essayons de dynamiser le quartier, d’améliorer le cadre de vie et que quelques inconscients réduisent sinon les efforts à néant en tout cas, cassent la dynamique. »
Mais Michel Mathy rassure, les budgets participatifs sont toujours là et les dégâts seront réparés. Dans l’ensemble, la population est réceptive et l’échevin est globalement satisfait de la manière dont les Chatelettains respectent les investissements réalisés.
Des projets participatifs dans les cartons
Les budgets 2022 ont été validés juste avant les vacances et le prochain projet sera axé sur le wallon, il devrait permettre de préserver ce patois, notamment auprès des plus jeunes.
« Nous allons faire toute une série d’actions pour réinculquer le wallon à l’école via des activités scolaires ou théâtrales. Le 3 septembre, nous aurons un festival de théâtre wallon sur la place du Déversoir avec différentes pièces en représentation. C’est le résultat du travail d’acteurs locaux et du linguiste Jean-Luc Fauconnier, nous travaillons aussi avec "le vieux châtelet" sur un trivial pursuit. Il y a différents groupes de travail qui s’attellent à la sauvegarde de nos racines linguistique. »
À côté du patrimoine industriel, potier, verrier et métallurgique de Châtelet, il y a le patrimoine culturel et linguistique que la ville s’engage donc à protéger.