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Chimay réputée au niveau européen pour la préservation de l'abeille noire

Chimay réputée au niveau européen pour la préservation de l'abeille noire

L’abeille noire est une espèce typiquement belge en voie de disparition. Mais qui fait la fierté de son village d'adoption, Virelles, dans l'entité de Chimay. Elle se différencie par un abdomen noir. Une de ses particularités est qu’elle s’adapte, comme toute abeille indigène, à la flore et au climat du lieu. De nombreuses initiatives de sauvegarde ont vu le jour, notamment à Chimay avec l’ASBL Mellifica, qui dispense même une formation spécifique qui se déroule à l'Aquascope Virelles, à la salle polyvalente, ou au rucher didactique, en fonction des matières enseignées.

L’abeille noire, la reine du Pays de Chimay !

C’est l’importation d’abeilles italiennes dans les années 60 qui a généré beaucoup d’hybridations dans nos populations d’abeilles noires, au point de menacer leur existence. Mais à Chimay, l’abeille noire a bien résisté. 

En 2004, à la demande des apiculteurs de Chimay, la commune a publié un règlement interdisant l’utilisation d’abeilles étrangères sur son territoire. Depuis cette époque, et au fil du temps, la cité princière s’est dotée d’une renommée dans le monde apicole européen pour avoir créé le premier sanctuaire de l’abeille noire. Des apiculteurs viennent des quatre coins de la Belgique et d’Europe pour faire féconder leurs reines chez nous, dans la Botte !

A Momignies, on veille aussi sur l'abeille noire

Récemment, plus de cinquante colonies d’abeilles Buckfast ont été déposées à Momignies à proximité d’un champ de colza, une culture très attractive pour les abeilles. L’abeille Buckfast est une variété d’abeilles non indigène, sélectionnée par l’homme. Sa présence à Momignies est interdite et met en danger la précieuse abeille noire locale bien connue sous le nom de « Abeille noire du Pays de Chimay ». Ce rucher en situation illicite a vite été remarqué par les apiculteurs locaux et le bourgmestre faisant fonction, Eddy Bayard, a été alerté. Celui-ci a immédiatement pris contact avec l’exploitant du champ accueillant les ruches et a exigé le départ rapide des colonies d’abeilles qui étaient en infraction par rapport à la règlementation communale.

Au XIXe siècle, la Wallonie disposait d’une population d’abeilles noires intacte distribuée sur l’ensemble du territoire. Cependant, la région n’a pas échappé aux tendances de fond observées au niveau européen : vers 1850, certains apiculteurs se tournent vers des races allochtones plus domestiquées et ayant déjà subi un travail d’amélioration génétique. Les apiculteurs ne contrôlent pas l’accouplement de leurs abeilles et les abeilles indigènes se croisent alors avec les abeilles importées. Ces croisements et rétrocroisements conduisent à une dégradation du cheptel au profit d’une abeille abâtardie, souvent agressive.

Aujourd’hui, l’élevage de l’abeille carniolienne, caucasienne (autres sous-espèces) ou Buckfast (race synthétique) est de plus en plus pratiqué, au point que l’abeille noire est très introgressée (« croisée ») ou a disparu de la plus grande partie du territoire belge. La concurrence des autres races n’a jamais été aussi forte. Aujourd’hui, de plus en plus d’apiculteurs élèvent l’abeille noire avec la volonté explicite de participer à la conservation de la biodiversité.

Plus d’infos : https://www.mellifica.be/


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