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Comment les accueillants d’enfants font-ils face à la crise énergétique ?

Ce n’est plus un secret pour personne, la crise énergétique impacte aujourd’hui tous les secteurs. Après les boulangeries, les piscines, les clubs de sport et autres endroits énergivores, c’est au tour des lieux d’accueil d’enfants de faire part de leurs inquiétudes. La température y est évidemment primordiale, ce qui n’est pas toujours évident à gérer. 

Le portefeuille des crèches et des accueillants d’enfants n’est pas épargné par la hausse des prix de l’énergie. Dans ces lieux d’accueil pour les bébés, il est évidemment difficile de réduire la consommation de chauffage et d'électricité. Cette situation inquiète notamment les indépendants. 

« Le souci, c’est qu’on travaille à domicile : on doit chauffer et allumer toute la journée. On s’occupe de tout-petits, on ne peut donc pas se permettre de rester sans chauffage ou électricité, c’est impossible ! Vous imaginez des écoles ou crèches sans chauffage ? Ils vont tous tomber malades ! Et pas d’enfants, ça signifie pas de salaire : c’est un cercle vicieux », déplore Nathalie Franc, accueillante indépendante. « Entre le covid, la réforme de l’ONE et maintenant la crise énergétique, beaucoup de collègues mettent la clé sous la porte. Ça devient de plus en plus difficile de tenir le coup. »

Les factures ont triplé voire quadruplé. 

 

Quelles solutions existent ? Le gouvernement de la FWB y réfléchit

La crise énergétique agit comme un véritable coup de massue pour le secteur.  Et il n’existe pas vraiment de solution pour le moment. 

« À part s’éclairer à la bougie le soir en regardant la télévision, quand tout le monde est parti, on ne sait rien faire. Le souci c’est que si j’augmente mes prix, les parents vont se retrouver le couteau sous la gorge et ça va devenir impayable… On réfléchit à des solutions, mais pour le moment on ne trouve pas de réponse. C’est au jour le jour, au cas par cas : on ne sait pas de quoi sera fait demain ni où on sera. On attend des réponses du gouvernement qui se laisse attendre », regrette l’accueillante indépendante. 

Et justement, dans le cadre de son conclave budgétaire, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles réfléchit actuellement à diverses mesures afin d'aider entre autres le milieu de la petite enfance.

« On réfléchit à une enveloppe, un forfait, ou des aides ponctuelles pour ceux qui seraient plus en difficulté que d’autres. On espère pouvoir conclure notre conclave budgétaire aujourd’hui, jeudi. On affine les choses, mais en tout cas nous sommes préoccupés par la situation des acteurs de terrain. Notre préoccupation est là, et l’aide sera là », assure Frédéric Daerden (PS) ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

L’ensemble des acteurs, tant les crèches que les accueillants indépendants, font partie de la réflexion. Les mesures sont attendues d’ici demain

Apolline Putman

 


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