Le projet d'accrobranche au Bois du Prince à Loverval prend forme petit à petit et si du côté de la RCA, Antoine Tanzilli se montre très optimiste, Robin Petry, le futur gestionnaire du lieu, se montre lui beaucoup plus prudent. Le permis est acquis mais un recours de dernière minute n'est pas exclu semble-t-il.
La ville a octroyé le permis d'urbanisme le 18 avril dernier, pour Antoine Tanzilli, le directeur de la RCA propriétaire du site, qui rencontrera les riverains ce lundi 19 juin, il ne fait donc aucun doute que le projet verra le jour.
"Ce n'est pas un projet de la RCA, c'est bien le projet d'un privé à qui on a fait appel. En fait, on a fait appel à tout le monde et c'est lui qui a eu le projet de développer un accrobranche sur place. Ils ont un permis depuis le 18 avril. Ça a pris un peu plus de temps que prévu parce qu'un certain nombre de riverains avait des inquiétudes."
En effet, si les promoteurs du projet avaient d'abord annoncé une ouverture pour cet été, ils ont dû se raviser suite aux réticences des riverains. Une situation qui depuis sans doute, les incite à la plus grande prudence.
Robin Detry, le porteur du projet refuse désormais de s'avancer.
"Nous avons en effet reçu l'accord de la Ville de Charleroi, mais les riverains ont 60 jours à partir de cette date pour déposer un recours devant le conseil d'Etat. Et nous n'y sommes pas encore. A ces 60 jours, il faut encore attendre une semaine, au cas où un riverain enverrait son recours en dernière minute. Nous préférons donc attendre pour communiquer sur le futur parc d'accrobranche."
La Ville et le fonctionnaire délégué ont rencontré les riverains pour apaiser leurs inquiétudes. Les conditions du permis ont également été modifiées.
Le parc se développera toujours autour du bâtiment du centre de délassement et à gauche de la chaussée en descendant vers la piscine avec différentes pistes accessibles de 3 à 99 ans. Il s'agit aussi d'une activité saisonnière qui se développera surtout l'été pour laisser la forêt récupérer durant l’hiver.
Il faut dire que le projet demande l'abattage d'une vingtaine d'arbres. De plus, l'afflux d'amateurs de la discipline et de familles sur le site, effraie les riverains qui craignent pour leur quiétude et leurs places de stationnement.
La mobilité douce sera donc fortement encouragée. Un partenariat est à l'étude pour qu'une ligne de bus puisse déposer directement les amateurs d'accrobranche à Loverval. Le site sera reconnu bienvenue Vélo et les parkings déjà présents sur le site seront aménagés pour accueillir les véhicules qui se rendent sur place.
Un accrobranche carolo pour Pâques 2024
C'est en tout cas le souhait d'Antoine Tanzilli.
"Voilà, il (Robin Detry) va commencer les travaux, je l'espère, en septembre, et l'accrobranche devrait être actif pour Pâques de l'année prochaine. Ce serait vraiment une plus value pour le site et pour l'ensemble des Carolos puisqu'il faut aller à l'Eau d’heure pour avoir l'accrobranche le plus proche."
Robin Detry lui en appelle à la compréhension des riverains. Il ne vient pas de nulle part, il a quitté le site de l'Eau d'heure pour développer son propre business. Il sait que les amateurs d'accrobranche ne sont pas les plus bruyants.
" Les adeptes sont plutôt calmes, ils sont deux par plateforme, ils ne savent donc pas se retrouver en gros groupe. Ils ne crient pas et sont répartis sur l’ensemble du site. 95% du temps les gens sont calmes et plutôt concentrés sur ce qu’ils font par peur de tomber. Nous avons proposé aux riverains de leur faire visiter le Natura Park à l'Eau d'heure mais sans succès jusque là."
Pour la RCA, il s'agit surtout de redonner vie au site et de multiplier l'offre d'activités à destination des jeunes, comme le souligne Antoine Tanzilli.
"On sait que c'est une activité très demandée par les jeunes, par les ados, mais aussi à l'occasion de team building. Je pense que sur le site, c'est un lieu qui s'y prêtait particulièrement bien, qui est de plus en plus reconquis par les Carolos. L’Astrid Bowl a retrouvé son public. Notre piscine ne désemplit pas et je pense que, ajouté à la balade dans les bois, l'activité accrobranche ne peut que renforcer l'offre de tourisme vert pour Charleroi."
Un genre d'opération win-win qui arrangerait bien la ville en somme !