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Delhaize: la direction fait une proposition qui ne satisfait pas les syndicats

Delhaize: la direction fait une proposition qui ne satisfait pas les syndicats

Cette semaine, plusieurs réunions se sont tenues entre direction et syndicats dans la crise Delhaize. Selon Pierre-Yves Dermagne, le ministre du Travail, des propositions ont été mises sur la table. Mais elles peinent à convaincre les syndicats.

 

Le porte-parole de Delhaize parle d’une ambiance constructive qui pourrait déboucher sur un accord la semaine prochaine. Ce n’est visiblement pas le même avis du côté des syndicats.

 

"Peanuts. Dire que nous n'avons rien serait mentir, mais ce n'est rien de substantiel », regrette Myriam Delmée, présidente du Setca la syndicaliste, qui dénonce qu'aucun des trois points considérés comme essentiels pour les représentants des travailleurs - retrait du plan de franchisation, instauration d'un plan social pour le personnel qui souhaite partir et garantie d'une représentation syndicale chez les franchisés - n'ont pu être discutés avec la direction.

 

"Pour moi, il s'agit d'une mauvaise proposition. Il n’y a aucune avancée sur ce pour quoi les travailleurs se sont battus. Ce que la direction propose sont des mesures qui l'arrangent elle,  a réagi Myriam Djegham, secrétaire nationale de la CNE auprès de Belga», prenant l'exemple d'une "prime à l'encouragement à partir à la pension, qui est une manière de se débarrasser des membres du personnel plus âgés et de faciliter la vente des magasins », selon elle.

 

"On se débarrasse des 62 ans et plus, tout ça pour une prime de 10.000 euros brut, enchérit Myriam Delmée (Setca). C'est dire aux gens partez et nous, ça ne nous coûte pas trop cher. Cela va permettre de revendre les magasins plus facilement. Il y a une frilosité de la direction qui nous démontre que les franchisés vont faire ce qu'ils veulent" des membres du personnel qui resteront. Ce sera au petit bonheur la chance, mais nous, ce que nous voulons, ce sont des certitudes. »

 

"Ce n'est pas ce que nous avions mis sur la table, mais ce n'est pas non plus la même chose que ce qu'a annoncé la direction en mars.  La lutte n'a pas mené à rien», tempère Wilson Wellens du syndicat libéral CLVB.

 

Les syndicats vont maintenant revenir vers leur base pour décider de la suite à donner à ces négociations.

 

VB d’après Belga


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