Les jeunes et les enfants porteurs du Coronavirus oui, malades pas toujours, conscients de leur rôle sûrement. Nous avons interrogé Selma et son papa. La jeune rhétoricienne a été confinée avec sa classe à la mi-octobre. Elle est élève au Sacré Coeur à Charleroi. A la veille de mesures plus strictes, elle nous explique comment sa scolarité et sa vie a changé.
Selma est en rhéto au Sacré Coeur à Charleroi. Elle a l'âge des grandes amitiés, des discours passionnés et des soirées entre amis. Elle a attrapé la Covid-19 mais n'en n'a pas vraiment souffert. Le fait d'avoir été rattrapée par la maladie n'a pas changé son regard sur la pandémie et ne veut pas déroger aux règles sanitaires.
Télésambre : Aurais-tu préféré continuer à aller à l'école ? Cette période de confinement t'a-t-elle parue difficile ?
Selma : La semaine dernière, nous en avons parlé avec une de mes profs et la moitié de la classe aurait préféré être moins à la maison, ou alors se disait que ce serait bien d'avoir deux jours à l'école et deux jours à la maison parce qu'ils s'ennuyaient. D'autres disaient travailler beaucoup à la maison. Personnellement, je suis parvenue à m'organiser. Je travaillais beaucoup le lundi et le mardi et puis j'avais le reste de la semaine, donc je préfère travailler à la maison.
Les jeunes "on ne prend pas de risques"
Télésambre : Vous en parlez encore entre vous de la pandémie ? le fait qu'il y ait cette recrudescence ?
Selma : Oui, clairement. Souvent on parle de notre expérience, parce que la plupart des gens que je connais ont eu le Covid. 2/3 l'ont eu. Nous sommes dans l'optique que nous avons fait nos anticorps, donc on fait moins attention, mais on ne prend pas de risques. Nous enlevons le masque mais pas tout le temps, si on le retire, c'est juste entre nous.
Télésambre : Le fait que l'on "accuse" les jeunes d'avoir provoqué cette deuxième vague, ça t'énerve ?
Selma : Non, je comprends, et ici les unif qui sont confinées à part pour les TP, c'est normal. Je ne comprends juste pas pourquoi les écoles secondaires ne sont pas au moins diminuées au niveau du confinement, qu'il n'y ait pas de changement.
Télésambre : Geoffroy, vous êtes le papa de Selma, dans la famille tout le monde ou presque a été atteint . Comment avez vous vécu cette période ?
Geoffroy Simonart : On l'a vécue comme le disait Selma comme une angine ou une rhinopharyngite ou je dirais plutôt une belle grippe. Quelques jours de grosse fatigue et puis quelques jours pour se remettre. On a vécu ça sereinement parce que la maladie ne nous a pas atteint de manière violente. Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Des mesures plus strictes ou un reconfinement
Télésambre : Selma, cette période de semi-confinement, comment l'as-tu vécue et si on devait se reconfiner demain comment le vivrais-tu ?
Selma : Honnêtement, comme je l'ai vécu pendant deux semaines, je sais à quoi m'attendre. Ce n'était pas la même chose que lors du premier confinement, on avait beaucoup moins de travail parce qu'on nous disait vous allez passer en rhéto et voilà. Mais là, on a des travaux et on doit travailler avant d'aller à l'unif. J'ai pas envie que ça revienne totalement c'est clair parce que ce n'est chouette pour personne, mais si ça arrive, je pense pas que ça changera beaucoup d'avant.
Geoffroy Simonart : On ne l'attend pas avec une grande excitation ce reconfinement c'est sûr, mais maintenant il a l'avantage de la clarté. Et je crois que les soucis de recontamination, sont liés entre autre au problème de lisibilité des mesures. Les décisions ne sont pas faciles à prendre mais le manque de compréhension des mesures induit une plus faible adhésion aux mesures. C'est sans doute la plus désagréable des mesures, mais ça a l'avantage d'être clair même si c'est pas trés gai à vivre. Après est-ce que ça va résoudre le problème ? je pense que personne n'est capable de le dire.
Lire aussi : Edito : Le reconfinement plutôt que l'incohérence
Et revoir notre émission "Une éducation presque parfaite" - Les jeunes face au Covid
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