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Edito: Femmes et folklore, une tradition qui n'évolue pas est vouée à la mort

Edito: Femmes et folklore, une tradition qui n'évolue pas est vouée à la mort

A la veille de la désormais traditionnelle période de Femmes de Mars censée conjuguer les différents pans de la société au féminin présent, la décision du comité de la marche Saint-Roch tombe à pic: désormais, les femmes pourront siéger dans ledit comité et participer pleinement à la vie de ce qui est autant leur folklore que celui des hommes.

Parce que oui, comme dirait Robert Dalban dans les Tontons Flingueurs: "Quand ça change, ça change, faut jamais se laisser démonter".

Dans un monde en pleine mutation, l'ouverture et l'égalité de traitement au niveau des genres paraissent une évidence. Alors évidemment, il y a quelques années encore, il paraissait tout aussi naturel de respecter une tradition immuable dans le monde du folklore qui voulait que certaines compagnies de marcheurs refusaient par principe la présence féminine en leur sein. Et ce n'était pas une erreur. C'était ainsi, c'était l'époque. Pas question de faire de cancel culture ou de révisionnisme patrimonial. Simplement, aujourd'hui, les choses évoluent. Et heureusement. L'ouverture faite par le comité Saint-Roch va dans ce sens.

Contrairement à ce qu'estiment les traditionalistes sectaires qui ont la tête près du képi, il ne s'agit pas de passer sous les fourches caudines d'une bien-pensance à la mode qui voudrait imposer une égalité stricte à tous les étages de la société.

Oh bien sûr soyons honnêtes: ce combat rabique existe dans le chef de certaines ultra-féministes tout aussi radicales qui, au passage, scient ainsi la branche du combat pourtant légitime mené par la majorité des femmes....et des hommes modernes. Ce n'est pas en lâchant les chiennes de garde qu'on protégera les Droits des femmes.

Mais dans le cas des marches folkloriques, on est loin de combat au corps à corps que certaines veulent mener à l'égard d'une société qu'elles estiment à tort, en partie en tous cas, pilotée par un patriarcat qu'elles exècrent. 

Ici, nous sommes simplement dans le sens de l'histoire en marche. Celui qui permet à chacune et chacun de participer activement à la vie en société, de contribuer à faire perdurer les traditions qui appartiennent à tous.

Cette année, on fêtera les 10 ans de la reconnaissance des marches par l'Unesco comme Patrimoine immatériel de l'Humanité. Une Humanité qui n'est pas genrée mais universelle. Et qui célèbre des traditions qui, si elles n'évoluent pas, sont destinées à disparaître.

Les traditionalistes rigides feraient bien de ne jamais l'oublier. 


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