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Edito: Non, Charleroi ce n'est pas eux

Edito: Non, Charleroi ce n'est pas eux

Ce qui s'est passé samedi soir au Mambourg est tout simplement surréaliste. Et n'entraîne chez les vrais supporters que colère, dégoût et tristesse. 

Car critiquer la politique et la gestion de la direction du Sporting de Charleroi en manifestant son mécontentement est une chose. Mais prendre des milliers de supporters en otage et rendre une ville ridicule aux yeux de tout le pays en est une autre.

Dans quel club voit-on des "supporters" insulter la tribune d'en face, simplement parce qu'elle a décidé de continuer à encourager son équipe?

Dans quel club voit-on des "supporters" faire arrêter un match alors même que leur équipe était en train de le remporter et que cette victoire était importante pour la suite du championnat? Sans parler du manque de respect pour tous ceux qui, par ces temps compliqués, font l'effort de payer leur place pour in fine s'en retourner dépités?

Samedi soir, les Ultras ont communiqué en précisant que le dernier fumigène lancé, et qui a entraîné la fin de la rencontre, était un acte isolé. C'est oublier un peu vite que depuis des semaines, un climat délétère a été volontairement installé par certains de leurs membres..

Dans les travées de la T4, quand certains ont décidé qu'on devait boycotter le début d'un match, on fait barrage et on interdit à une mère et son enfant de rentrer dans la tribune.

Dans les travées de la T4, on vous traite de "sans couilles" simplement parce qu'on n'est pas d'accord avec ce qu'il se passe, tout cela au nom de la "liberté d'expression" dont ils privent par contre allègrement tous ceux qui ne seraient pas sur la même longueur d'onde.

Dans les travées de la T4, on entend "Charleroi c'est nous". 

Mais rien n'a jamais été plus faux. Non, Charleroi ce n'est pas eux.

Charleroi, c'est la fierté. Charleroi c'est la solidarité. Charleroi, c'est l'envie depuis toujours et dans tous les domaines, de se sortir de la mouise en tentant d'aller de l'avant.

Charleroi, c'est la révolte. La colère parfois. Mais jamais exprimée avec autant de bêtise et en employant des méthodes dictatoriales d'une minorité qui impose à une toute grande majorité ce qu'il faut penser ou pas.

Non, Charleroi ça n'est pas eux. Et ça ne le sera jamais. 

 

Martial Dumont


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