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Emploi : Les inégalités hommes-femmes sont encore bien réelles

Durant tout le mois de mars, les femmes et leurs droits sont à l’honneur ! L’occasion de parler, entre autres, des inégalités dans le milieu professionnel. Laurence Blésin, permanente interprofessionnelle de la CSC de Charleroi Sambre et Meuse, fait le topo de la situation des femmes dans l’emploi. 

Les femmes sont-elles sur un pied d’égalité avec les hommes dans le secteur de l’emploi ? Cette question traverse les années et la réponse quant à elle ne change pas fondamentalement. En Belgique et à Charleroi en tout cas, les inégalités sont encore bien marquées

« L’écart salarial entre les hommes et les femmes ne diminue pas très vite… Nous sommes en 2022 en Belgique, il y a toujours 23% d’écart salarial.  La raison principale, c’est que les femmes ont des emplois plus précaires où les conditions, salariales notamment, sont moins bonnes. Il y a toute une série d’emplois dits « féminins » très mal rémunérés », explique Laurence Blésin, permanente interprofessionnelle CSC Charleroi - Sambre & Meuse.

Cet écart salarial résulte aussi du fait que de nombreuses femmes travaillent à temps partiel. En Wallonie, 53% des salariées travaillent à temps partiel. À Charleroi, 52%. Et ce chiffre augmente dans la botte du Hainaut : à Chimay par exemple on passe à 63%.

« Une des raisons, c’est l’accès à des services collectifs : crèches, services de garde d’enfants, transports en commun, … Ça pose problème dans cette région. Un autre élément à prendre en compte, c’est la politique des employeurs. Dans certains secteurs, ils préfèrent travailler avec plusieurs temps partiels », poursuit la permanente interprofessionnelle.

Et toutes ces inégalités sont encore plus importantes au bout d’une carrière. À Charleroi, il y a bien plus de femmes, que d’hommes, qui perçoivent une retraite inférieure à la pension minimum

 

Victimes du plafond de verre

Un autre problème, c’est aussi le plafond de verre auquel sont confrontées les femmes toute leur vie. 

« Les femmes sont majoritairement entrées dans le marché de l’emploi, et c’est une très bonne chose ! Mais elles évoluent beaucoup plus difficilement vers des fonctions supérieures.  Pour l’anecdote, j’ai récemment lu dans le journal l’Echo : parmi les grands directeurs, il y a plus de personnes qui s’appellent Jean que de femmes », explique Laurence Blésin. 

Pour lutter contre ces inégalités, la CSC œuvre au quotidien. Ce mois-ci, le syndicat organise d’ailleurs une campagne de sensibilisation appelée « Maria Bosse mais pour quelle pension ? ».

« On se calque sur le jeu vidéo Mario Bros. Mario doit traverser tout un parcours d’obstacles pour obtenir le graal. On estime que la carrière des femmes c’est encore ça : des trous dans la carrière, l’impossibilité d’obtenir des fonctions plus valorisées, etc. Dans plein d’entreprises carolos, des délégués vont sensibiliser les travailleurs sur ces questions », ajoute-t-elle

La CSC est également partenaire de Femmes de Mars et organise des activités pour les Carolos. Pour en savoir plus sur ces événements, et les autres, qui se dérouleront dans la région durant le mois, rendez-vous sur femmedemars.be

 

Apolline Putman


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