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Enseignement : Grève le 10 février pour cause de manque de respect

Après deux années de crise, et dans un contexte très volatil, les syndicats enseignants ont décidé de se retrouver le 10 février prochain devant le siège de la Fédération Wallonie Bruxelles pour exprimer leur ras-le-bol à leur ministre. Cette manifestation n’aura qu’un mot d’ordre « Les enseignants sont essentiels ? Prouvez-le ! »

Depuis le début de la crise du coronavirus les enseignants sont présentés comme essentiels au bon fonctionnement de notre société. Mais ils se demandent depuis un certain temps, s’ils sont mis à toutes les sauces pour participer à l'apprentissage des enfants ou pour sauver l’économie.

Alors fatigués, ils ont décidé d’aller frapper à la porte de leur ministre à la Fédération Wallonie Bruxelles. Christophe Hemberg, de la CSGP enseignement à Charleroi, ne compte pas faire de la figuration le 10 février.

« En ce qui concerne la CGSP enseignement, c’est un appel à la grève formel avec une mobilisation à Bruxelles (à 11 heures devant le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles). A Charleroi, nous avons préparé cette grève par une AG ce 27 janvier. Mais nous avons déjà des retours d’enseignants qui se mettent d’ores et déjà en grève le 10 février. »

Avec des règles sanitaires en dents de scie, nos gouvernants ont déjà demandé énormément d’efforts aux enseignants. Mais il est temps de passer à autres choses, il est temps de prouver à ces travailleurs « essentiels » que l’on va plancher sur une augmentation de leurs salaires, que l’accord sectoriel bisannuel va pouvoir être enfin ficelé etc…

« La crise Covid a mis en avant des difficultés que l’on rencontrait depuis longtemps dans l’enseignement. Un exemple : les locaux sont vétustes, on nous demande d’ouvrir une fenêtre dans les classes, mais certaines fenêtres ne peuvent plus être ouvertes. »

Sans parler du matériel de désinfection et des masques que les professeurs ont dû, le plus souvent, acheter eux-mêmes pour éviter les risques de contamination.

« Les enseignants sont fatigués. Nos affiliés n’en peuvent plus, au point de demander comment arrêter d’enseigner pour partir plus rapidement à la pension. Ils sont considérés comme de la chair à canon face à des enfants potentiellement infectés. Il y a trois semaines que la rentrée a eu lieu, les gens ont l’impression qu’il y a 6 semaines. »

Et si l’année est loin d’être finie, l’éclaircie n’est pas au bout du tunnel non plus. La prochaine rentrée sera synonyme de pacte d’excellence et de changement de rythme scolaire. Il y aura aussi l’application du suivi de l’élève et toute la paperasserie qui va avec.

Pourtant, Christophe Hemberg se veut optimiste, le monde de l’enseignement comme les autres secteurs viendra à bout de cette crise mais à une condition que le décret de la taille classe soit revu. C’est la condition sine qua non selon lui, d’un possible rattrapage des dégâts pédagogiques causés par le Covid depuis deux ans.

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