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Entre 2022 et 2024, il y aura 357 millions € supplémentaires d’investissements dans le réseau ferroviaire

Entre 2022 et 2024, il y aura 357 millions € supplémentaires d’investissements dans le réseau ferroviaire

En plus des dotations classiques d’investissement déjà prévus sur 3 ans (2022-2024), le Gouvernement fédéral a mobilisé 2 enveloppes exceptionnelles, parties intégrantes des plans de relance belge et européen (RRF), pour un total de 357 millions d’euros supplémentaires au bénéfice des clients d’Infrabel. Ces moyens financiers seront essentiellement dédiés à une nécessaire modernisation du réseau ferroviaire afin de soutenir, en priorité, le fret par rail. Cela étant, vu la nature mixte du réseau belge, ces investissements profiteront aussi largement aux voyageurs, et ce dans tout le pays en raison des flux de trafic transrégionaux.

Un pas important vers le transfert modal

C'est par voie de communiqué que Infrabel a annoncé la nouvelle. En effet, au cours de la période 2022-2024, quelque 2,497 milliards issus de dotation classiques seront investis par Infrabel au bénéfice de la sécurité, de la ponctualité et de la capacité. Complémentairement à ce montant, approuvé par les organes de gestion de l’entreprise, 2 enveloppes exceptionnelles sont aujourd’hui prévues en faveur des clients d’Infrabel pour la période 2022-2024 : l’une de 135 millions via les fonds européens RRF ; l’autre de 222 millions via le plan de relance belge (période 2022-2024). Les fonds européens seront essentiellement utilisés pour poursuivre la nécessaire modernisation du réseau. Quant au plan belge, sur les 222 millions, 180 millions seront investis dans le soutien au fret ferroviaire ; le solde le sera dans l’Axe 3 (ligne Bruxelles-Luxembourg).

Grâce à cette décision la ligne 132 est sauvée. Depuis plusieurs années, la ligne 132 (allant de Charleroi vers Mariembourg-Couvin) était menacée. Certaines parois menaçaient de s’affaisser sur les voies. Certains ponts et tunnels nécessitaient des investissements urgents pour maintenir la ligne en activité. Grâce au Plan de relance, la ligne 132 est sauvée et fera l'objet de plusieurs réinvestissements. Important pour la mobilité au sud de Charleroi, notamment pour les travailleurs et les étudiants mais aussi pour le raccordement de plusieurs entreprises. Les petites lignes de train ont un rôle majeur pour la mobilité de notre pays.

L’approbation par les organes de gestion de l’entreprise du budget d’investissements 2022-2024 d’Infrabel constitue un pas important en vue d’améliorer l’attractivité du rail et le transfert modal. Ces investissements complémentaires s’inscrivent pleinement dans le « Roadmap 2030 », le plan du secteur du fret ferroviaire qui vise à concrétiser l’ambition du Gouvernement fédéral de doubler le volume de marchandises transportées par le rail d’ici à 2030 (évitant 42.000 camions en plus sur nos routes vers 2030 et l’émission de 1,5 million de tonnes de CO2 par an). Afin de confirmer cette direction, Infrabel négocie actuellement un plan d’investissements ambitieux qui s’échelonnera jusque 2032 et doit permettre de poursuivre la voie d’un transfert modal volontariste en Belgique.

Ces investissements permettront également de soutenir l’économie, en bénéficiant aux entreprises raccordées au rail ainsi qu’aux secteurs de la construction et des équipements ferroviaires qui génèrent plusieurs milliers d’emplois en Belgique. Comme l’a montré une étude récente réalisée par Deloitte, 1€ investi dans Infrabel génère près de 3€ de retombées au bénéfice de l’économie nationale.

45,6 millions pour le fret ferroviaire en Wallonie

18,42 millions d’euros du Plan de relance belge serviront à renouveler ou développer des raccordements nécessaires à l’industrie lourde et à la logistique, permettant ainsi de créer ou de pérenniser des centaines d’emplois. Ce sera, entre autres, le cas à Philippeville avec le raccordement de la carrière dite « Les Petons » (Solvay), à Obourg et Antoing (raccordements Holcim), à Yves-Gomezée et Aisemont (raccordements Carmeuse) ou encore au Trilogiport de Liège ou au terminal de Bierset-Voroux (Liège Airport).

Quelque 6,5 millions d’euros serviront à améliorer la fluidité du trafic sur l’Athus-Meuse, qui relie les ports belges à la frontière luxembourgeoise via Namur et Bertrix. Enfin, 20,65 millions d’euros seront investis afin de limiter le nombre de zones où la vitesse des convois est aujourd’hui réduite en raison de la vétusté de l’infrastructure.

Un budget d’exploitation 2022 prudent

Conseil d’administration et Gouvernement fédéral ont par ailleurs approuvé le budget d’exploitation 2022. Conformément aux souhaits du Gouvernement fédéral de favoriser l’investissement tout en réduisant les coûts d’exploitation, Infrabel réalisera en 2022 une diminution temporaire de ses dépenses d’exploitation à concurrence de 67 millions d’euros mais avec la volonté de préserver, dans une large mesure, le service à la clientèle en 2022.

A cet égard, 2022 sera une année de transition en attendant la conclusion d’un contrat de performance entre l’Etat et Infrabel pour la période 2023-2032. Ce contrat, en cours de négociation, devra définir le niveau de performance du gestionnaire d’infrastructures et le niveau de dotation mis à sa disposition par l’Etat en vue d’atteindre cette performance. Infrabel travaille en outre à améliorer son efficacité opérationnelle et économique afin de répondre aux attentes à la fois de ses clients et de son actionnaire.

Benoit Gilson, CEO d’Infrabel : « Dans un contexte financier difficile, je remercie le Gouvernement fédéral pour les efforts déployés afin de soutenir le secteur ferroviaire, la mobilité et l’économie. Au-delà des moyens mobilisés, le gouvernement donne aussi un signal très clair à l’industrie, aux ports et au monde économique en général, en faveur du modal shift pour le trafic de fret, renforçant ainsi l’attractivité de notre pays sur la scène économique mondiale ».

 

Georges Gilkinet, Vice Premier-Ministre et Ministre de la Mobilité : « L'ambition du gouvernement est claire : nous voulons doubler le nombre de déplacements effectués en train et le volume de fret transporté. Je me suis battu pour obtenir des ressources supplémentaires pour les chemins de fer et le Gouvernement débloque maintenant 250 millions, soit un quart des ressources du plan de transition, pour donner un coup de boost au rail et faire du train l'épine dorsale de la mobilité. Cela permettra à Infrabel de réaliser tous les travaux nécessaires au cours des trois prochaines années. En outre, nous assurons une plus grande sécurité routière en retirant les camions de la circulation et en investissant dans les emplois locaux. Il s'agit bien sûr aussi d'un investissement nécessaire pour le climat ! ».

Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat à la relance et aux investissements stratégiques : « Je me réjouis que le Gouvernement fédéral retrouve de l’ambition dans sa politique d'investissement et singulièrement dans notre infrastructure ferroviaire qui constitue l’épine dorsale de notre politique de mobilité. La Belgique peut s’appuyer sur un réseau ferroviaire les plus denses du monde. Grâce aux moyens dégagés dans le cadre du Plan de relance et d’investissements, tant sur fonds européens que sur fonds propres, ce sont plus de 500 millions d'euros qui viendront s’ajouter aux investissements courants. Avec le renforcement des petites lignes et le renforcement de l’intermodalité et du fret, ces investissements s’inscrivent dans notre stratégie de développement durable au bénéfice direct des citoyens et de la compétitivité de nos entreprises. ».


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