A Trazegnies, depuis quelques semaines, il était clair que la société Votquenne, spécialisée dans le domaine du travail sous terre n'allait pas bien et avait déposé son bilan. Après avoir exploré quelques pistes avec les syndicats, c'est finalement le tribunal des entreprises qui a tranché et hier, la faillite a finalement été prononcée.
Le bilan est lourd en termes d'emploi, 62 personnes dont 17 en maladie de longue durée, perdent non seulement leur emploi, mais ils ne sont pas certains de recevoir leurs indemnités de rupture et leurs préavis comme l'explique Carlo Briscolini, le secrétaire régional de la FGTB au micro Ameline Delvaux.
« Depuis le jugement prononcé par le tribunal des entreprises de déclarer la faillite, le tribunal a désigné une curatrice pour recenser tous les avoirs de la société, de vérifier toutes les dettes et de voir de quelle manière elle va pouvoir gérer cette société au bénéfice des débiteurs que sont les travailleurs. Malheureusement, elle n’aura pas assez de liquidités pour payer ces derniers. Il y a des travailleurs qui sont ici depuis 30 ans et qui vont se retrouver sans revenu. »
Les salaires du mois de novembre devraient être payés, mais ensuite, il faudra faire appel au fond de fermeture pour espérer recevoir des primes de rupture et les préavis. Mais rien ne dit que les plus anciens ne seront entièrement indemnisés.
Des pistes étaient pourtant sur la table pour sauver une vingtaine d’emplois.
« Ici, dans ce dossier, tout a été fait dans la précipitation. Un simple mail nous a averti que l’on allait déposer le bilan. Une des perspectives aurait été la création d’une nouvelle entreprise plus petite. Aujourd’hui, l’espoir, c’est qu'étant donné la spécialisation des travailleurs, nous puissions les reclasser le plus vite possible dans d’autres établissements et obtenir une cellule de reconversion. »