Du 24 au 29 septembre, Jean-Marc, un carolo de 51 ans, partira à la conquête du Mont Blanc pour l'opération Cap 48. Un challenge qu'il avait en tête depuis des années. Après un grave accident de la route, il a réalisé à quel point les personnes atteintes de handicap moteur pouvaient être fortes et résilientes. Il a donc décidé qu'il était temps pour lui de réaliser son rêve.
Jean-Marc vit à Fontaine l'Evêque, loin des montagnes, loin des Alpes, et pourtant, depuis son plus jeune âge, il rêve un jour de pouvoir monter au sommet du Mont Blanc. L'année dernière, un accident de moto va l'aliter durant deux longs mois. Il réalise alors à quel point la vie ne tient qu'à un fil.
« Je ne veux pas me plaindre, j'ai la chance d'être sorti indemne de mon accident et de n'avoir été alité que deux mois. Mais quand on est jeune , on se lance des défis, et puis on se dit qu'on a le temps. Cet accident m'a simplement fait comprendre la fragilité de la vie et a accéléré mon envie de réaliser mon rêve. »
Il y a donc eu un véritable déclic. Plus question de se lamenter sur son sort, la vie est belle, il faut la croquer à pleine dent. Une fois sur pied, avec comme seule séquelle une fragilité de l'épaule, l'ancien randonneur décide de relever ce challenge extraordinaire : atteindre le sommet du Mont Blanc. Avec un objectif solide derrière : récolter des fonds au profit des personnes en situation de handicap.
Pourquoi Cap 48 ?
Jean-Marc aurait pu aller vers l'opération "Viva for life". Ce qui le touche c'est la cause des enfants. Qu'ils soient démunis ou en situation de handicap, ils n'ont rien demandé et pour Jean-Marc, il y a là une forme d'injustice.
« Quand on est immobilisé, on réalise ce que c'est que de ne pouvoir bouger librement. C'est alors que l'on se dit qu'il faut faire quelque chose, on sait que le handicap existe mais avant on ne fait rien, sans l'avoir vécu même temporairement, on ne veut pas y penser. Et tant qu'à réaliser mon rêve et mon défi, je voulais qu'il soit utile aux autres. Les enfants me touchent aussi très fort dans ce genre de situation. Ils sont porteurs de handicap mais ils gardent une joie de vivre et une énergie incroyables. Ils ne lâchent rien, ils ont une manière de profiter de chaque instant qui me portera aussi durant mon périple. »
Une solide préparation
"Quand j'ai commencé en avril, j'ai eu la chance d'être soutenu par les étudiants de l'école des kinés de Charleroi. Ils m'ont réellement "tué" dès le départ. Moi, je suis arrivé en surpoids, je n'avais plus fait de sport depuis un an, ils m'ont véritablement testé ! J'ai dégusté. Mais je me suis dit que ce que je souffrais à ce moment là, je souffrirais moins lors de l'ascension. Je me suis entrainé au rythme de 3 sessions par semaine. Ensuite, je suis passé par tous les sports, le cardio, la marche, le vélo... et au niveau de la marche petit à petit je suis allé chercher des longues distances."
4810 mètres d’ascension, cela ne s'improvise pas. Jean-Marc s’adonne toujours à de nombreuses activités sportives pour réaliser son périple dans les meilleures conditions physiques possibles. Il lui reste un mois. Les journées sur place vont être longues, entre 10 et 12 heures de grimpette par jour, pendant 3 jours, sans compter les 4 jours nécessaires à l'acclimatation à la montagne.
« J'ai déjà perdu 11 kilos, mais je me suis renforcé au niveau musculaire. J'ai parfois de gros moments de doute, mais chaque fois c'est la cause qui me porte. Je suis également parti 6 jours dans les Alpes à 2000 mètres d'altitude. Et là, je me suis rendu compte que j'étais prêt.»
Cette nouvelle expérience n'a pas entamé sa motivation et sa détermination à aller planter un drapeau CAP48 sur le toit de l’Europe. Jean Marc est émouvant dans son récit et il y croit.
"Maintenant, le Mont Blanc c'est encore 1000 mètres en plus. Et ça on ne sait pas s'y préparer complètement, on ne peut qu'évaluer. Et puis, on verra comment le corps va réagir."
Si vous voulez suivre et encourager Jean-Marc dans son exploit :
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