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Fontaine l'Evêque : La semaine du commerce équitable a déjà commencé

La semaine du commerce équitable commence ce mercredi 6 octobre, mais à Fontaine l'Evêque on a pris les devants. Cette initiative portée par Trade for Development Centre (TDC) d’Enabel, l’Agence belge de développement, est l'occasion de faire connaître cette notion de consommation responsable. Dans l'enquête réalisée pour l'occasion par TDC , il apparait d'ailleurs que même si les modes de consommation des belges ont changé, le terme "équitable" reste flou et rime plus souvent avec écologie, qu'avec éthique et bio.

Equitablement Vôtre

Pour cette semaine un peu particulière mais depuis le 29 septembre déjà, et jusqu'au 9 octobre, Fontaine-l’Evêque met le commerce équitable à l’honneur avec différentes activités : un petit-déjeuner équitable, une conférence, un atelier autour de l’alimentation pour parents et enfants, et une exposition « Un voyage autour du monde de l’alimentation » en partenariat avec Îles de Paix.

Au programme: 

  • Du mercredi 29/09 au samedi 9/10: Exposition « Tour du monde des habitudes alimentaires » des Iles de Paix sera accessible à la bibliothèque « La Halle aux Livres », Place de la Wallonie 15 à 6140 Fontaine-l’Evêque et ce, durant les heures d’ouverture au public.
  • Mercredi 6/10 : Stand de la Ville sur le marché hebdomadaire
  • Samedi 9/10: Petit déjeuner équitable à la bibliothèque « La Halle aux Livres »

Plus d’infos et réservations: 071/54.81.69 et sur la page de l’évènement. 

Où en est le commerce équitable ?

Question notoriété, il faut dire que le commerce équitable a encore besoin d'un petit coup de pouce. Selon une enquête, réalisée par Enabel, les produits locaux et biologiques sont particulièrement bien connus des Belges (96%), mais il n'est pas toujours facile de faire la différence entre ces différentes notions.

Qu'est-ce donc que le commerce équitable ? Réponse avec Samuel Poos, de l'agence belge de développement Enabel.

"C'est un commerce qui respecte l'homme et l'environnement qui a pour objectif de mieux rémunérer les producteurs pour qu'ils puissent vivre dignement. Selon notre enquête, 90% des belges ont déjà entendu parler de commerce équitable mais une personne sur quatre ne reconnait pas les produits et ne sait pas ce qu'il y a derrière cette notion de commerce équitable. En terme d'achats, on tourne autour des 25 euros par personne, cela signifie que les personnes interrogées considèrent qu'il est important d'acheter ce type de produits, mais elles n'ont pas le réflexe d'achat. On progresse, mais on n'est pas dans le top 3 européen."

Bio n'est pas équitable, équitable n'est pas bio. Mais ce n'est pas si simple !

"On remarque que les notions ne sont pas très différenciées. Le Bio c'est une agriculture sans intrants chimiques et sans pesticides  de synthèse, le commerce équitable met en avant le respect du producteur. Mais 50 produits équitables sont aussi bio en Belgique."

Une semaine pour repenser le commerce équitable

Cette année, les Belges ont dépensé en moyenne 24,45 euros en achats de produits équitables ou « fair trade ». Assez similaire à celui de l’an dernier, ce chiffre est loin d’être impressionnant.

Outre le prix, 3 critères de choix sont particulièrement importants pour les Belges lors de leurs  achats : les aspects qualitatifs (42%), le caractère sain (38%) et de la durée de vie du produit (37%).  Le "respect des droits humains" joue un rôle majeur pour le textile (22%), bien plus que pour l'alimentation et les cosmétiques. 

La semaine du commerce équitable va donc remettre l'accent sur ces critères.

"Nous allons mettre l'accent sur la rencontre entre les producteurs du Nord et du Sud, le commerce équitable local est en train vraiment de se développer chez nous. Nous allons également mettre le focus sur l'inclusivité, ne pas toujours sensibiliser les personnes qui ont un certain niveau socio-professionnel, mais aussi les personnes plus défavorisées."

Commerce équitable et local

Si la moitié (59%) des Belges considèrent qu'il est important de pouvoir acheter des  produits équitables, il s’agit du deuxième type de produit le plus important à pouvoir acheter, après les produits locaux.  

Pour Enabel, il est donc essentiel d’associer le commerce équitable à d’autres critères d’achats, notamment le caractère local ou écologique des produits.

"Depuis 2009, nous avons été interpellés par les producteurs de lait belge, qui nous disaient "c'est très bien de penser aux producteurs au sud de la planète, mais chez nous aussi, il y a des producteurs, des agriculteurs qui rencontrent pas mal de difficultés". Et c'est vrai que c'est une profession où le taux de suicide est le plus élevé. Et donc à partir de là, la réflexion a été menée, des initiatives comme Fairebel sont nées. Et on arrive au développement de ce concept de commerce équitable au niveau européen. La dynamique est très positive et on est à 5 euros par an, par habitant, donc on progresse.

Dans ce duo-duel, le commerce équitable trouvera toujours sa place avec des produits comme les bananes, le cacao, le café etc... qui seront toujours produits dans le sud. Le tout est de trouver le bon équilibre.

Une législation sur le devoir de vigilance des entreprises ? 

La semaine du commerce équitable sera aussi l'occasion de répondre à cette question.

Que ce soit le travail des enfants en Asie, l'exploitation de mines au mépris des droits humains les plus élémentaires, le naufrage du Press Pearl au Sri Lanka, les 20 000 tonnes de diesel qui se répandent dans la nature  au nord de la Russie, ou en 2018 la marée noire de l'Amoco Cadiz, toutes ces catastrophes ont marqué et marquent encore les esprits. Mais qui est responsable ? c'est la question que pose Enabel dans son enquête.

83% des citoyens belges sont déjà favorables à une législation sur le devoir de vigilance. Que ce soit pour la prévention des violations des droits humains dans le monde ou celle des dommages environnementaux.

Cette législation doit être adoptée  directement au niveau européen pour plus de la moitié des Belges (59%). Les plus jeunes et les Bruxellois sont significativement plus nombreux à considérer que la législation doit se faire au niveau national. 

 

 

 


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