En 2020, Charleroi Métropole lançait Food C, un véritable projet alimentaire territorial qui vise à soutenir les circuits-courts. Aujourd’hui, elle faisait le point sur sa stratégie et les projets en marche lors d’une conférence de presse.
Depuis près de 2 ans, Charleroi Métropole travaille sur la mise en place d’une stratégie alimentaire : Food C. Le but est d’accélérer la transition vers une alimentation locale, durable, saine et accessible à tous dans Charleroi Métropole.
« Ce que l’on veut, c’est relocaliser la nourriture pour notre population. Pourquoi ? Tout d’abord car nous avons énormément de producteurs, il faut donc leur trouver débouchés, voire même les amener à transformer, c’est-à-dire créer du développement économique, de l’emploi et de la formation. Et ensuite, un volet plus sociétal, si on produit local en circuit-court, qu’on mange de la nourriture saine à des prix abordables, ça a une influence sur la santé publique et sur le réchauffement climatique », explique Paul Furlan, Président de la Conférence des Bourgmestres de Charleroi Métropole
Food C, c’est donc un projet ambitieux avec des mesures à courts et longs termes.
Des chantiers, des objectifs et des projets
Pour arriver à ses objectifs, Charleroi Métropole travaille sur différents chantiers tels que booster la demande publique pour les produits locaux, renforcer l’accompagnement des producteurs, ou encore mettre en place une logistique en circuit-court efficace. Pour ce faire, différents projets sont sur la table.
« Nous travaillons sur un projet de cuisine centrale, avec l’ISPPC, qui vise à produire, d’ici 2025, jusqu’à 25 000 repas par jour à destination des collectivités : hôpitaux, CPAS, etc. Il y a tout le volet logistique aussi. Pour ça, on travaille avec tous les opérateurs locaux afin d’identifier les lieux stratégiques sur le territoire pour localiser de la logistique, ou des unités de transformation comme des légumeries, des bocaleries, des plus petits abattoirs, … », détaille Denis Cariat, Coordinateur Food C de Charleroi Métropole. « Et en transversal de tout ça, il y a la formation qui est l’enjeu clé. On travaille avec les universités et hautes-écoles qui mettent en place de plus en plus de choses. »
Des écoles propose notamment un bachelier en diététique, ou un autre en systèmes alimentaires.
Un site web pour tous
Aussi, un site web a été créé pour guider les citoyens qui voudraient consommer local, mais aussi pour apporter une visibilité aux producteurs.
« Vous pouvez retrouver la cartographie des producteurs, des points de vente à la ferme, des magasins, … Mais aussi, un catalogue de formations, un formulaire pour des personnes qui voudraient se lancer dans le secteur et qui voudraient un accompagnement, un agenda avec tous les événements liés à l’alimentation, etc. », ajoute Denis Cariat.
C’est donc une approche assez globale que Charleroi Métropole va porter dans les décennies à venir. Le site web est ligne ici. Quant aux différents projets, les études sont actuellement en cours, mais certains pourraient voir le jour dès 2025.
Apolline Putman