À partir du 1er janvier, la vente de protoxyde d'azote, également connu sous l'appellation gaz hilarant, sera totalement interdite aux Pays-Bas. L'institut de sécurité routière Vias emboite le pas et souhaite aussi une interdiction chez nous.
Actuellement, en Belgique, le protoxyde d’azote est uniquement interdit aux mineurs. VIAS souhaite un renforcement des règles de vente.
Harmoniser l’interdiction
La possession et l'utilisation de protoxyde d'azote est également interdite dans plusieurs communes, mais toujours autorisées dans d’autres.
"Il est logique d'harmoniser toutes ces règles et d'en interdire la possession et l'usage partout, sauf à des fins professionnelles", explique Stef Willems, porte-parole de Vias. "Comme, par exemple, dans l'horeca ou pour les dentistes."
Pour Vias, il faut également suivre l'exemple des Pays-Bas sur les efforts ciblés à réaliser pour sensibiliser les jeunes, pour leur faire comprendre qu'il ne s'agit pas d'une substance anodine et que les effets sur la santé peuvent être très graves.
La Wallonie aussi impactée par le phénomène
Interrogé par Belga, le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) se montre favorable à l'idée. "Nous devons accorder une priorité absolue à améliorer la sécurité sur nos routes, ce à quoi participe cette interdiction. Quand vous conduisez, la seule chose que vous devriez prendre, c'est votre volant ! »
Dans le cadre de la dixième enquête nationale sur la sécurité routière de Vias de janvier de cette année, 8 % des conducteurs ont admis avoir conduit au moins une fois par mois après avoir utilisé du protoxyde d'azote, en particulier chez les 18 à 34 ans (19 %).
En Wallonie, on note une forte augmentation par rapport à 2021 chez les jeunes conducteurs masculins : de 12 à 26 %. En Flandre, cela concerne 1 jeune conducteur masculin sur 5 (20%) qui utilise du gaz hilarant mensuellement au volant. A Bruxelles, la proportion est d'environ 1 sur 3.
Le gaz hilarant est souvent associé à l'alcool, pour 61% des jeunes conducteurs âgés de 18 à 34 ans. La police trouve également de plus en plus de grandes bouteilles de gaz hilarant au lieu de petites ampoules.
Source: Belga