Vendredi dernier, les syndicats des cheminots et la direction de la SNCB ne sont pas parvenus à un accord, ni à un quelconque engagement sur la suite à donner aux revendications des travailleurs que ce soit en terme d'infrastructure ou de personnel. Une situation qui a abouti à la grève de ce mardi. Un mouvement de 4 jours pour donner aussi un signal au gouvernement fédéral qui n'a pas tenu ses promesses d'investissement.

C’est le syndicat des cheminots flamands L’ACOD Spoor qui est à la manoeuvre cette fois, soutenu par les autres organisations du pays. Après une première réunion de conciliation la semaine dernière, les syndicats et la direction de la SNCB ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur la mise en place d’un comité de pilotage. Les syndicats ont demandé des chiffres et des engagements qu’ils n’ont pas obtenus.

Ils avaient donc menacé de faire grève 4 jours, une menace mise à exécution ce matin.

La SNCB a mis en place un plan alternatif mais malgré cela seul 1 train sur 4 circulera sur la dorsale wallonne, les lignes namuroises et luxembourgeoises étant fermées.

Cette grève est la deuxième en peu de temps, le 5 octobre dernier, une grève de 24 heures avait déjà eu lieu, avant la journée de grève générale du 9 novembre qui avait elle aussi fortement perturbé le rail.

Que réclament les syndicats ?

Ils dénoncent le manque d'investissement de la SNCB et du gestionnaire d'infrastructure Infrabel. Ils considèrent que les investissements engagés par le gouvernement dans les chemins de fer à l'issue du dernier conclave budgétaire sont insuffisants.

CSC Transcom, CGSP Cheminots et SLFP Cheminots rappellent également qu’il y a une détérioration indéniable des conditions de travail, due principalement à un manque de personnel.

Que disent les responsables de la SNCB ?

La patronne des chemins de fer belges, Sophie Dutordoir, a bien déclaré à la Chambre que suite à la réduction de budget qui lui été alloué, les investissements prévus seraient reportés.

De plus, l’élargissement de l’offre prévu normalement en décembre a été lui aussi reporté. Une décision justifiée par le contexte financier particulièrement tendu, mais Sophie Dutordoir doit aussi travailler avec des infrastructures obsolètes et de nouveaux équipements qui n’arrivent pas, un manque de personnel accru et de nombreux incidents sur les rails !  

Du côté du personnel et de son employeur, HR-Rail cette grève est un signal négatif dans la phase finale de négociation du contrat de gestion de la SNCB.

Les CEO de la SNCB et d'Infrabel "ont donné un certain nombre de signaux clairs et pris des engagements importants, en vue de conclure un accord social immédiatement après la conclusion du contrat de service public pour la SNCB et du contrat de performance pour Infrabel".

Cette grève vient aussi selon HR-Rail entacher l’image de la SNCB auprès de ses clients et de manière générale.

Que faire ?