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Ham-sur-Heure-Nalinnes : Après avoir quitté son poste d'échevine, Caroline Marievoet quitte le parti

En 2018, Caroline Marievoet s'était inscrite sur les listes MR à Ham-sur-Heure-Nalinnes. Elle est rapidement élue, et avec le 5e meilleur score, elle décroche un poste d'échevine dont elle démissionnera en 2021 pour se consacrer au Développement durable. Aujourd'hui, c'est véritablement déçue de la politique et en désaccord avec les idées et les manières de son parti qu'elle quitte le MR. 

Caroline Marievoet est entrée en politique, comme on dit, en 2018. Elle décide alors de "s'engager" auprès du MR. Sa première participation aux élections communales est une réussite, elle devient échevine avec le meilleur deuxième score féminin de l'entité.

Pourtant, en 2021, elle décide de quitter son poste échevinal pour se former au Développement durable.

« Mon engagement politique est né d’un combat citoyen contre le Trident/E420 et le contournement du Bultia, un projet autoroutier particulièrement destructeur pour l’environnement et le cadre de vie au Sud de Charleroi."

Bien installée dans la majorité communale, elle pense pouvoir faire bouger les lignes.  Elle espère pouvoir influencer les futures négociations régionales sur le dossier. Sur ce second point, l’objectif a été atteint puisque le nouveau gouvernement régional de 2019 a abandonné le projet Trident/E420.

La scission avec le parti s'installe petit à petit

"J'ai adhéré au MR parce que j'ai toujours entendu dire dans la commune que ce parti était celui du bon sens ! Donc en 2017, je me posais déjà pas mal de questions sur le dérèglement climatique, et donc je me disais que le MR était dans le fil du temps, comme un parti de bon sens, orientait sa politique en fonction des constats actuels. » 

Pourtant trois ans plus tard, elle démissionne de son poste d'échevin.

"Cela venait vraiment du coeur, j'avais besoin de prendre du recul, ce que l'on ne fait pas suffisamment en politique. Et donc j'avais besoin de prendre ce recul et au-delà de lire énormément, j'ai repris un cursus à l'université de Namur en développement durable."

Et Le bilan est sans appel. La doctrine du néolibéralisme rend notre futur de plus en plus incertain et nous devrions de toute urgence revoir notre échelle de valeurs.

"En tout cas, la politique telle qu'elle est exercée aujourd'hui est vraiment trop égocentrée et dans le timing des échéances électorales. Je pense aussi qu'il y a des échéances particratique qui ne font pas avancer le débat et en tout cas pas dans un sens désirable pour tout le monde."

Un nouveau départ, prémédité

Caroline Marievoet, s'inquiète aussi de ce qu'elle entend dans son propre parti. Selon elle, les slogans du MR sont de plus en plus méprisants, stigmatisants et clivants. La politique divise, alors qu'il faut se serrer les coudes et revoir notre baromètre économique et le mettre au service de notre planète. 

"C'est une façon aussi de récupérer une liberté d'action citoyenne, parce que c'est ce qui manque profondément dans notre société. Tous partis confondus j'aurais quand même dû suivre une ligne définie et je n'ai pas envie de ça pour le moment." 

Après avoir pesé le pour et le contre, l'élue MR, estime qu'il est préférable pour elle, d'apporter ses compétences au sein de la société civile.

« Les multiples crises que nous traversons sont toutes des symptômes d’une société malade, penser le contraire serait une méprise. Pour assurer un avenir viable, il y a des choses à repenser, d’autres à adapter, et il y a aussi des stratégies à abandonner. A ce titre, le modèle européen de transport de marchandises par route est dépassé. Mes expériences d’échevine pendant 3 ans, conseillère CPAS et,membre du conseil d’administration de TIBI, ensuite, m’ont permis d’apprendre le fonctionnement des pouvoirs locaux et la logique de prise de décision."

En démissionnant du MR, elle compte bien continuer à siéger au conseil communal de sa commune en tant qu'indépendante et devenir ainsi un relais pour tout citoyen qui souhaite s’intéresser à la chose publique de manière non partisane.

"Les réactions négatives, il va falloir les gérer, mais je vais faire en sorte que ça se passe bien. Je suis plus en accord avec moi-même certainement." 

Le but de l'ex-échevine sera de confronter les politiques à leurs responsabilités en termes de préservation des écosystèmes vivants dont nous faisons partie.


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