La Police Intégrée met en œuvre un système complètement repensé et innovant pour gérer les données de la police. Le nouveau système, dénommé i-Police, intègre quelque quatre-vingts applications et bases de données dans une seule plateforme d'information, où les données sont automatiquement analysées et mises à la disposition des policiers. Grâce à i-Police, la police pourra consulter beaucoup plus de données beaucoup plus rapidement, ce qui entraînera des gains d'efficacité sur le terrain.
Un gain de temps pour les policiers
Fin 2021, à l'initiative de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, le Gouvernement Fédéral a attribué le contrat-cadre i-Police au consortium Sopra Steria. En collaboration avec la Police intégrée, Sopra Steria développe la plateforme d'information, afin qu’i-Police puisse être progressivement déployé dans toutes les zones de police et les services de Police Fédérale. Le Gouvernement Fédéral libère environ 299 millions d'euros pour développer et mettre en œuvre la plateforme, dont 79 millions d'euros proviennent du plan de relance et de transition.
« Le monde change rapidement. La police doit répondre de manière appropriée aux évolutions technologiques et numériques. Avec i-Police, nous faisons un grand pas vers la transformation numérique et la modernisation de nos services de police. Nous armons ainsi nos citoyens et nos services de sécurité contre les menaces d'aujourd'hui et préparons nos services de police pour l'avenir », a déclaré la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.
« i-Police fera de la police belge l'une des forces de police les plus avancées d'Europe en termes de gouvernance des données. Le système analysera les informations, les mettra automatiquement à la disposition des forces de police, fera des propositions d'enquête et fournira de nombreux outils pour gagner du temps, comme les traductions automatiques. i-Police nous permet de frayer le chemin pour une Police Intégrée orientée vers l'avenir, au service des citoyens », souligne Marc De Mesmaeker, commissaire général de la Police Fédérale.
« La numérisation de la Police Intégrée est l'une des priorités des chefs de corps des zones de police locale. Sur le terrain, nous sommes confrontés quotidiennement à différents systèmes, ce qui a un impact direct sur notre fonctionnement et le service que nous offrons aux citoyens. Le projet i-Police est une étape importante que nous attendions avec impatience. Nous en sommes très heureux », a pour sa part indiqué Nicholas Paelinck, président de la Commission permanente de la police locale et chef de corps de la zone de police Westkust.
Un travail de police moderne
i-Police va changer et améliorer le fonctionnement de la Police Intégrée dans de nombreux domaines. Le système remplacera environ 80 applications différentes, comme la Banque de données Nationale Générale (BNG), les applications ISLP et FEEDIS (où sont enregistrés les procès-verbaux) et diverses applications des services de recherche. Ainsi, i-Police intègre toutes les données dans une seule et unique plateforme. Le système recherche aussi automatiquement des informations dans d'autres bases de données auxquelles la police a accès, comme le Registre national belge, la Direction de l'immatriculation des véhicules et les bases de données de la Justice.
i-Police propose une analyse et un recoupement automatiques des données, telles que les images des caméras, les photos, les empreintes digitales, les traces, les documents, ... Ces fonctionnalités permettent d'identifier plus rapidement et plus clairement les criminels et les phénomènes de criminalité. Les enquêteurs reçoivent une multitude d'informations filtrée en temps réel et peuvent ainsi agir rapidement et de manière ciblée.
Sur le terrain, les policiers peuvent saisir des données plus rapidement et plus facilement. Ces données sont immédiatement mises à disposition des collègues, tant de la Police Locale que de la Police Fédérale.
Les citoyens remarqueront également une différence au niveau de la prestation de services. La standardisation des déclarations (numériques) et le suivi central des dossiers permettent d'assurer un échange d’informations plus rapide et efficace entre la police et les citoyens. En outre, le système offre aux citoyens une garantie de confidentialité et un contrôle transparent. Les fonctionnaires de police auront un accès limité et contrôlé aux informations des citoyens, sur la base de leur fonction et de leur mission à ce moment.