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L'impromptu : un nouveau lieu culturel pour Charleroi (vidéo)

L'équipe de Jérôme Roose, accompagné de dérisoir prod, ouvrira bientôt sa propre salle de spectacle. L'impromptu théâtre sera son nom, et il a besoin de financement. Une campagne de crowdfunding a donc été lancée, avec pour objectif de récolter des fonds pour la commande des fauteuils et de l'installation électrique des futurs installations. L'occasion pour nous de faire le point avec l'artiste à l'initiative du projet.

Un projet un peu fou puisqu’en période Covid, alors que le Codeco ferme les salles de spectacles, Jérôme Roose rêve d’ouvrir son café théâtre. Une petite salle d'une cinquantaine de places pour accueillir principalement des artistes en herbe.

Charleroi possède déjà de nombreux lieux culturels, inutile donc pour l'artiste carolo de faire comme tout le monde.

« En tant que jeune comédien, j’ai connu les difficultés d’accéder aux salles de théâtre. Donc je voulais un théâtre accessible. Je m’adresse aux étudiants de fin d’année qui voudraient venir s’essayer sur scène. Mais ce n’est pas facile, d’où l’opération de crowdfunding lancée le 4 janvier dernier. »

L’administratif un incontournable

Le théâtre qui s’appellera l’impromptu sera situé à l’Avenue de l’Europe en plein coeur de Charleroi, dans les anciens locaux de Brutélé.

« Je ne m’attendais pas à autant de paperasses. Je savais qu’il fallait l’accord des pompiers. Mais aujourd’hui de mail en mail, je suis renvoyé dans des services différents, l’urbanisme, l’écologie, … et en plus de cela, il y a les assurances et les autres services de sécurité. »

Pourtant le projet avance et il avance plutôt bien. Une salle d’accueil est pratiquement terminée, la boite noire de la scène est déjà opérationnelle et l’éclairage arrive cette semaine.

« J’avais eu l’occasion, il y a une dizaine d’années de racheter l’éclairage du Vaudeville, il fallait une structure pour les installer, ce sera fait dès demain. »

Le lieu est déjà ouvert pour d’éventuelles répétitions, mais elle ne sera ouverte au public que mi-février, si tout va bien.

Participation des futurs spectateurs souhaitée

Afin d’aménager au mieux sa salle de spectacle, Jérôme a besoin de fauteuils de théâtre et d'une installation électrique digne de ce nom.

« Le plus cher dans la mise en place dans ce genre d’infrastructure, se sont les fauteuils, il faut qu’ils soient confortables mais aussi fabriqués avec des tissus spéciaux pour limiter les risques d’incendie. Au niveau de l’installation électrique, je peux brancher mes projos, mais je risque de faire sauter la centrale de Charleroi. Nous n’avons pas demandé beaucoup, 2000 euros, pour permettre de lancer la commande pour l’installation de l’accueil public dans la salle de spectacle. »

Le crowdfunding permet notamment d’acheter ses places pour les représentations qui auront lieu, Jérôme l’espère, en septembre de cette année.

La perruche a trouvé son nid

Pour entamer une saison sur de bonnes bases, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Jérôme Roose imagine donc de reproduire sur scène le duo qu’il forme avec Valérie Rodrigue dans la perruche, une pièce de Audrey Schebat.

"Le duo a été créé en 2020 et stoppé à cause de la pandémie, il fonctionne très bien, nous sommes deux sur scène, c'est un spectacle très intimiste. Notre futur salle, permettra cette proximité avec le public que moi j'aime et que nous devons absolument retrouver au théâtre."

Jérôme Roose veut privilégier le théâtre familial et le dit clairement: il préfère jouer dans une salle de 50 personnes pleine que dans un théâtre de 2000 places devant 200 personnes.

L'impromptu n'est pas encore ouvert qu'il suscite déjà l'intérêt des artistes qui cherchent tantôt un lieu d'exposition, de concert ou de cours.

Le lieu privilégiera les jeunes artistes et pourra devenir un futur lieu de résidence pour la création artistique.

L'accueil du milieu culturel Carolo

Il y a déjà beaucoup de salle de spectacles à Charleroi. Il y a le centre culturel de l'Eden et le théâtre de l'Ancre mais il y a aussi le Marignan et la Ruche, sans compter les salles communales. Une salle de plus est plus ou moins la bienvenue.

"Je suis tellement petit dans le milieu qu'il n'y a pas de rivalité, j'ai travaillé pendant des années au Poche et à la Ruche, je connais le Marignan mais c'est incomparable. Il y a eu un accueil très positif de la ville, il y a eu aussi d'autres réactions plus négatives, certaines personnes estiment qu'il n'y a pas besoin d'un nouveau lieu, à l'heure actuelle."

Jérôme Roose a surtout voulu se faire plaisir, comme tout artiste, il rêvait depuis longtemps de son propre lieu théâtral.

Militant, il veut aussi proposer un nouveau lieu de culture au sens noble du terme, comme un acte fort d'optimisme et non de résistance. Il répond enfin à l'injonction du moment "en se réinventant" !

Laurence Ermel

 


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