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La Fédération des Etudiants Francophones (FEF) revendique des repas à 2 € dans les cantines

Selon une récente enquête de la FEF (Fédération des Etudiants Francophones), 90% des étudiants considèrent qu’il est trop cher d’étudier en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et la FEF constate de plus en plus de difficultés chez les jeunes aux études : « L’inflation pousse toujours plus d’étudiants dans la précarité, avec des fins de mois difficiles, forcés à arrêter leurs études, ou à s’épuiser en jobant. Nous recevons des témoignages déchirants d’étudiants forcés à sauter des repas ou à voler de la nourriture dans les magasins », explique la FEF dans un communiqué.

Dans une lettre envoyée, signée par la plupart des conseils étudiants de Wallonie-Bruxelles, la FEF demande à la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny de prendre une mesure pour lutter contre la précarité alimentaire : garantir les repas à 2€ pour tous les étudiants dans les cantines de l’enseignement supérieur. « Vous avez la responsabilité et les compétences pour le faire. Cette mesure a fait ses preuves à l’ULB, avec un succès indéniable, qui ne peut être que salutaire en ces périodes difficiles. Mais ces mesures demandent du budget, que les établissements n’ont pas. Rien qu’à l’ULB, la mise à disposition de plats à 2€ demande un budget estimé à 700.000€ par an. Il est indispensable pour les établissements d’obtenir des fonds spécifiquement destinés à cette mesure », précise le courrier. 

Le conseil social de l’Université de Mons qui s’est déroulé hier rejoint d’ailleurs ce constat et demande de débloquer des fonds pour leur permettre d’aider leurs étudiants. L’ensemble des Conseils Étudiants signataires de la lettre sont présents dans les conseils sociaux de leur établissement, et savent que la situation est critique. « Les aides ciblées actuelles ne fonctionnent pas, elles passent à côté de nombreux étudiants qui en ont pourtant cruellement besoin, et sont insuffisantes face à l’augmentation du nombre d’étudiants précaires », ajoute le communiqué de la FEF.

Selon un rapport du CERPE (Le Centre de recherches en Economie Régionale et Politique Economique), le montant moyen des allocations d’étude perçues par un étudiant qui est en kot en Fédération Wallonie-Bruxelles s’élève à 1.304€. Ce qui est loin du coût moyen d’une année d’étude, estimé à 12.269€, selon une enquête de la FEF. 

« Pour lutter contre l’augmentation du coût de la vie, permettre à chacun d’étudier dans des conditions dignes et en bonne santé, il faut garantir un accès à un repas chaud et équilibré par jour. Madame la ministre Valérie Glatigny doit arrêter de mettre l’entière responsabilité des actions sur le dos des établissements, il est de sa responsabilité de s’assurer que les étudiants puissent manger à leur faim. C’est le moment pour les services publics de montrer qu’ils peuvent intervenir directement auprès des étudiants. Le gouvernement a les compétences pour lutter contre la précarité et assurer l’équité entre les étudiants. Nous lui demandons de mettre en place un décret pour garantir l’accès à des plats chauds à 2€, ainsi qu’un soutien structurel au développement de cantines, notamment dans les zones dépourvues actuellement », précise encore le communiqué.

La Fédération des Etudiants Francophones annonce qu’elle va se battre pour les droits des étudiants. Et qu’elle sera présente ce mercredi 26 avril, à 12h30, place Surlet de Chokier pour revendiquer ces plats à 2€ dans les cantines, sans condition d’accès.


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