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La Fgtb réclame des mesures fortes de nos dirigeants

La Fgtb réclame des mesures fortes de nos dirigeants

La FGTB a mené une action devant la Banque nationale de Belgique, ce mardi 23 juin, en brandissant un slogan « un vaccin contre la crise sociale ». La FGTB se mobilise, à l’avant veille des élections sociales qui auront lieu en novembre, pour dénoncer les conséquences prévisibles de la crise qui s’annonce.

La priorité de l’Etat ira-t-elle aux travailleurs, travailleuses et allocataires sociaux, sans oublier les jeunes ? Le syndicat socialiste a rédigé un manifeste qui va dans ce sens et qui demande :  

  • Des plans de prévention négociés, suffisamment d’équipement de protection collective (EPC) et individuelle (EPI) et davantage d’inspections (qui doivent au moins être doublées).

 

  • Une revalorisation structurelle de la fonction des travailleurs occupés dans les secteurs vitaux et essentiels. Via des négociations salariales et la libération des budgets de personnel pour les services publics et le secteur non marchand.

 

  • Une revalorisation sensible du travail sous-payé. Via un relèvement drastique du salaire minimum à 14 euros bruts/heure ou 2.300 euros bruts/mois.

 

  • La garantie d’une part salariale équitable pour tous les travailleurs. Ce qui nécessite une réforme fondamentale de la loi actuelle sur la norme salariale (à titre purement indicatif, tenir compte de toutes les réductions de coûts salariaux, garder l’augmentation du salaire minimum à 14 euros en dehors de la norme salariale). 

 

  • Et la garantie d’un salaire égal pour un travail égal. Il faut en finir avec le travail précaire. 

De manière plus globale, la Fgtb plaide aussi pour une réduction collective du temps de travail et la démocratie économique en accordant à tous les travailleurs le droit à la représentation syndicale.

Au plus fort de la crise Covid-19, de nombreux politiques et économistes déclaraient qu’il fallait tirer les leçons de ce qui s’était passé. Au niveau humain et sanitaire, mais aussi sur les plans économiques, politique et social.

Revaloriser la sécurité sociale

Chaque soir, nous avons applaudi les travailleurs et travailleuses en première ligne pendant le confinement. Aujourd’hui, il faut donc se montrer cohérent et prendre les mesures justes et indispensables pour améliorer véritablement leurs conditions de travail. Une revalorisation des travailleurs qui va de pair avec celle de la sécurité sociale, poursuit la Fgtb dans son communiqué.

« Cette crise a clairement mis en évidence l’importance des soins de santé et de la protection sociale. Notre sécurité sociale doit être revalorisée. Des investissements suffisants sont nécessaires dans les soins de santé et l’ensemble des services publics. La sécurité sociale doit rester fédérale et être renforcée. » 

Pour se faire, le syndicat prône pour un financement solide de la sécurité sociale via une contribution de tous les revenus, une dotation d’équilibre ainsi qu’un moratoire sur les réductions (linéaires) de cotisations, les statuts précaires et la rémunération nette. 

« Ce financement permettrait, entre autres, de relever l’ensemble des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté. Une pension minimum de 1.500 € nets doit enfin être garantie et la dégressivité des allocations de chômage doit être supprimée. »

A défaut, de passer d’une crise économique à l’autre, la Fgtb exige un autre modèle économique, plus durable et visant plus d’égalité. L’épisode du coronavirus montre que les chaines de production globalisées rendent l’économie particulièrement vulnérable aux chocs externes et problèmes d’approvisionnement.

Enfin, l’Etat doit opérer un choix : soit investir, redistribuer et travailler ensemble, soit continuer à placer l’économie avant l’humain. 

« La crise sanitaire s’est muée en crise économique et entraine une hausse importante des déficits publics et de la dette publique. Ce qui risque de déboucher sur de nouvelles politiques d’austérité, sur le dos des travailleuses et travailleurs. Une réforme fondamentale de la fiscalité, pour la rendre beaucoup plus juste, doit cibler le capital et les grandes fortunes. »

La Fgtb ne demande finalement rien d’autre que ce qui transpirait dans les discours du premier mai des partis traditionnels.  

En savoir plus : site de la fgtb

 


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