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La fin de l'année scolaire sera-t-elle signe d'absence dans nos écoles ?

La fin de l'année scolaire sera-t-elle signe d'absence dans nos écoles ?

L’école est finie le 7 juillet cette année, au lieu du 1er, ce n’est pas l’effet "kiss cool", mais l’effet, changement des rythmes scolaires. Et bien que la loi oblige les enfants à aller à l'école dès la troisième maternelle, certains parents se disent prêts à braver l’interdit et à partir en vacances fin juin, comme ils en ont l’habitude. Réactions dans les écoles !

Y aura-t-il des élèves dans les classes la dernière semaine de juin ? C’est la question que nous avons posée à Isabelle Balestin, institutrice à l'école du crochet à Froidchapelle. 

"Nous avons des activités jusqu'au 7 juillet, en maternelle, des activités qui plaisent beaucoup aux enfants et qui sortent du cadre strict de notre programme. Toutefois, nous n'avons pas eu écho de la part des parents d'une quelconque volonté de faire "sécher" les cours à leurs tout-petits."

La dernière semaine pour les maternelles de la petite école communale sera donc chargée. Ils vont ranger les bancs et les classes, participer à un atelier sur les plantes médicinales, un barbecue sera organisé pour eux. Mais ils seront aussi invités à reprendre leurs travaux en compagnie de leurs parents. Des parents qui seront également invités aux remises de prix, à la veille des vacances d'été. Une manière de tenir tout le monde en haleine jusqu'au bout. 

"Nous serons présents jusqu'au vendredi 15h30 pour nos enfants. Mais nous nous imaginons bien qu'il y aura quelques exceptions et des parents moins regardants." 

Et ce sera à leurs risques et périls, car "les directions peuvent être humaines, mais elles n'iront pas contre la loi" nous dit encore l'institutrice. 

Pour les enseignantes, ce premier test est intéressant, il devrait être plus facile à la rentrée de remettre les enfants dans le bain après seulement 6 semaines d'absence contre 8 anciennement.

Une année de transition 

C'est donc bel et bien une année de transition que vont vivre les maternelles, mais aussi les enfants du primaire. 

Lucie Bastien qui travaille pour l'ASBL Forsud à Chimay est en contact quasi quotidien avec les écoles et pour elle c'est plus qu'un problème, cette semaine supplémentaire soulève beaucoup de questions. 

"C'est plutôt l'inconnu, il n'y a pas vraiment d’objection, en tout cas, les remarques ne sont pas négatives. En plus, dans notre région, la solidarité s'organise entre parents et grands-parents. Malgré tout, les écoles s'attendent à avoir plus d'absences que d'ordinaire la première semaine de juillet, simplement parce que le milieu du tourisme n'est pas adapté à ce nouveau rythme. "

Les tarifs seront en effet au plus haut dès le début des vacances de nos élèves. Pour profiter des tarifs réduits, certains vont-ils retirer leurs enfants de l'école plus tôt ? Il n'y a rien de moins sûr, car l'obligation scolaire n'est pas un vain mot et il y a des règles à suivre. 

"En plus, le CEB est organisé la toute dernière semaine de juin. En effet, tout le calendrier a été décalé par des vacances de printemps et de détente plus longues, mais il fallait bien que la matière soit assimilée. Les établissements s'attendent quand même à avoir plus d’absents que les années précédentes. Ensuite, le fait d'accepter ou non les justifications des parents dépend des responsables d'établissements, même si à partir du 3e jour d'absence, il faut un certificat officiel." 

A Charleroi, l'échevine de l'enseignement, Julie Patte, ne s'inquiète pas outre mesure. Après avoir interrogé ses directions, il semble que les parents soient plutôt raisonnables ou en tout cas n'expriment pas leur désir d'enlever les enfants plus tôt de l'école. 

"Je n'ai pas vraiment d’échos, qui me fasse craindre une année plus dramatique que les précédentes. Cette semaine supplémentaire sera en fait équivalente à la dernière semaine de juin des années précédentes, ce que l'on appelle une semaine blanche. Ces semaines durant lesquelles, même si les cours ne sont plus organisés, il y a des choses importantes qui se déroulent comme des remises de prix, des délibérations ou des excursions à vocation pédagogique."

En ville aussi la solidarité s'organise

Cette année, avec l'Eden, l'échevinat a également avancé les "quartiers libres" d'une semaine afin que les écoles en panne d'activités puissent se rendre aux activités culturelles du Parc Bivort à Jumet. 

Les équipes éducatives n'ont pas non plus le sentiment qu'il y aura moins d'élèves que les années précédentes, mais une petite sensibilisation sera mise en place parce que cette dernière semaine reste importante en termes d'activités scolaires et extra-scolaires

Et si la ministre wallonne de l'Enseignement, Caroline Désir, souhaite renforcer les contrôles dans les écoles début juillet, Julie Patte doute que les écoles ne commencent à "fliquer" les parents. 

"En tant que P.O., dès qu'il y a une absence non justifiée, les parents doivent remplir un formulaire officiel. Nous devons ensuite en référer à la Fédération Wallonie Bruxelles. A partir d'un certain nombre d'absences, c'est l'année scolaire de l'enfant qui peut être mise en péril. Justifier 5 jours d'absence avec un mot des parents, ça ne passera pas !"

Julie Patte conclut en rappelant que si durant les semaines blanches des activités peuvent être organisées dans certaines écoles, c'est d'abord à l'initiative des parents. Des parents qui jouent donc le jeu, jusqu'au bout ! 

 


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