La Fondation contre le Cancer s'attaque la cigarette électronique et demande la diminution des arômes

La Fondation contre le Cancer publie les résultats de son enquête sur l'e-cigarette. Cette étude mesure l'attitude et le comportement liés à l'utilisation de la cigarette électronique chez les jeunes belges et leur entourage.
Avec la prolifération de ces cigarettes sur le marché belge, la Fondation contre le Cancer souhaitait avoir une meilleure connaissance sur leur utilisation chez les jeunes.
L'enquête montre que les jeunes de 15 à 20 ans ont un rapport différent à l'e-cigarette que leurs ainés.
Pour les plus de 20 ans, l'e-cigarette est utilisée comme aide au sevrage.
Pour les 15-20 ans, c'est une activité en soi.
Pour plus de 6 jeunes sur 10, les parents ne sont pas au courant de leur utilisation. Les arômes jouent un rôle important dans l’attractivité des e-cigarettes, plus encore que la nicotine.
La Fondation contre le Cancer demande donc au ministre de la santé de commencer à réduire drastiquement le nombre d'arômes autorisés et de mettre en place le plus rapidement possible une interdiction d'exposition des produits du tabac dans les points de vente.
Selon l'étude ESPAD, European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs, 40% des élèves de 16 ans expérimentaient l'e-cigarette en 2019. Il faudra attendre le rapport international des études HBSC pour pouvoir estimer comment la Belgique se positionne par rapport aux autres pays de l’UE.
“A priori, nous ne nous en sortons pas trop mal par rapport à d'autres pays (cf. rapport HBSC 2022), car en Belgique nous avons déjà mis en place de nombreuses mesures de protection, telles que l'interdiction de vente pour les moins de 18 ans, l'interdiction de la publicité et l'interdiction du vapotage dans les endroits où il est également interdit de fumer” se réjouit Suzanne Gabriels, expert tabac à la Fondation contre le Cancer, qui ajoute « mais il y a encore du chemin à faire ! »