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Le parquet requiert un total de 50 ans de prison contre quatorze prévenus, impliqués dans deux réseaux de prostitution

Début juin 2019, les autorités judiciaires étaient parvenues à démanteler deux réseaux de prostitution organisés à Lodelinsart et à La Louvière. Grâce, notamment, à un banal contrôle d’un véhicule suspect quelques mois avant.

Megan, l'une des prévenues poursuivies devant la justice ce jeudi matin, a été contrôlée le 12 janvier 2019 à l'intérieur d'une voiture où se trouvait du cannabis. La jeune femme avait en sa possession sept téléphones et avait rapidement révélé que six des appareils lui servaient en tant que standardiste dans un réseau de prostitution dirigé par Fabricia. À chaque passe effectuée par les prostituées, Megan touchait 5 euros. « Elle prenait les rendez-vous avec les clients avant de les envoyer à La Louvière ou à Lodelinsart », confirme la substitute Cottin lors de son réquisitoire.

De fil en aiguille, les deux réseaux gérés par deux couples différents ont été découverts avec en point d’orgue l’importante opération policière dans les différentes chambres de Lodelinsart, le 4 juin 2019. Ce jour-là, dans un bâtiment réaménagé en plusieurs appartements, les policiers ont découvert 29 femmes, d’origines brésiliennes et roumaines, chargées de se prostituer dans le cadre des deux réseaux de prostitution.

 Ce jeudi matin, les quatorze prévenus poursuivis dans le cadre de ces deux réseaux de prostitution ont comparu devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet leur reproche un trafic des êtres humains, une traite des êtres humains, un proxénétisme immobilier, une exploitation de la prostitution et une organisation criminelle. 

Ces derniers ont occupé un rôle bien spécifique dans les deux organisations. Outre Megan, Violeta et sa fille ont également été standardistes. Laurent, Jean-Pierre et Daniel sont les propriétaires qui ont mis les chambres à la disposition des deux réseaux. « Le premier cité, propriétaire de l’immeuble à Lodelinsart, a quand même touché 1.000 euros/mois pour chacune des 32 chambres louées », cite par exemple le parquet de Charleroi.

 Un agent de sécurité et deux chauffeurs faisaient également partie des deux réseaux. Fabricia, la dirigeante d’une des structures, touchait 50% des prestations effectuées par les femmes, lâchement exploitées, obligées de travailler toute la journée et d’enchaîner les clients pour assurer le bénéfice de la dirigeante.

 Le parquet a requis des peines de prison allant de minimum 2 ans à 7 ans de prison. La fin des débats est prévue pour la semaine prochaine, avec la fin des plaidoiries des avocats à la défense.

L.C.


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