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Le permanent de la CGSP demande à Paul Magnette de faire un pas de côté

Le torchon brûle à nouveau entre les représentants des travailleurs et la Ville de Charleroi. C’est en réalité une petite phrase prononcée par Paul Magnette au dernier conseil communal qui a mis le feu au poudre. Le Bourgmestre aurait selon la CGSP, et Philippe Barbion en particulier, enfreint les codes du fonctionnement syndical, celui-ci  demande au Bourgmestre de laisser sa place à Julie Patte, sa première échevine, dans les futures négociations. 

Lors du conseil communal du 31 mai dernier, à la question d’un conseiller communal PTB, Thomas Lemaire, qui s’étonnait que les organisations syndicales n’aient toujours pas obtenu de réponses à leurs revendications, revendications qu’ils portent depuis des années et qu’ils ont également défendues auprès du ministre des pouvoirs locaux, le socialiste Christophe Collignon, Paul Magnette, le bourgmestre PS de Charleroi répondait ceci

« Le collège veille à répondre de manière systématique aux courriers des organisations syndicales, parfois nombreux. La ville est toujours représentée dans toutes les réunions statutaires, bien entendu et organise aussi des réunions informelles. L’une d’elle était prévue le 4 juin et d’ailleurs Monsieur Barbion, vient de nous envoyer un courrier… »

Paul Magnette révèle ensuite une partie du contenu du courrier, insistant sur le fait que le permanent CGSP souhaite reporter la réunion prévue en juin au mois de septembre. Il termine en disant qu’il a le sentiment que le report de la réunion par le permanent syndical n’est pas totalement de bonne foi. 

Une sortie médiatique syndicale qui fait mouche

C’est cette dernière déclaration qui fait bondir Philippe Barbion. Il y voit un lien avec sa sortie médiatique quelques semaines plus tôt et dans laquelle ils dénonçaient le manque de réactivité de la ville et de son bourgmestre dans les négociations statutaires.  Une déclaration en totale contradiction avec le discours officiel

«Il l’a mal pris et a voulu me faire porter le chapeau, en dénonçant une formation informelle et en faisant croire que les organisations syndicales sont des menteurs et que nous reportions des réunions. Or, il s’agit là d’une réunion informelle qui n’a rien à voir avec le fonds du dossier. »

Les métiers pénibles, raisins de la discorde ! 

Si nous revenons un peu en arrière, le fonds du dossier porte sur un accord conclu avec la ville sur certains métiers pénibles.  Les travailleurs des services propreté, travaux et quelques autres peuvent, à l’âge de 60 ans, passer dans un système de 4/5ème temps sans perte de salaire. 

Etant donné que le service propreté a été délocalisé chez Tibi, Les syndicats ont demandé à la ville d’inclure les puéricultrices dans l’accord sur la pénibilité du travail. 

Lors d’une des dernières réunions du groupe de travail, les syndicats se sont vus accorder une fin de non recevoir par l’administration et donc en l'absence des autorités compétentes. Ils ont donc décidé de jeter l'éponge. 

Lassés d’attendre les décisions d’un bourgmestre généralement absent et devant cet écueil supplémentaire, ils ont préféré reporter la réunion informelle suivante gageant qu'elle serait une nouvelle fois infructueuse. 

« Les anciens bourgmestres qu’on a eu venaient aux réunions et prenaient leurs responsabilités et il n’y avait pas de problème. A Charleroi, on dirait que l’on veut laver plus blanc que blanc et qu’il faut chaque fois faire appel à des spécialistes. C’est quand même la seule ville wallonne où l’on a appelé Maitre Bourtenbourg pour nous donner un cours sur le fonctionnement syndical. Si ça c’est pas méprisant pour les délégations. »

suite à tous ces déboires, le permanent CGSP Philippe Barbion demande dans un communiqué à Paul Magnette, 

"de respecter les travailleurs de la Ville de Charleroi qui méritent une vraie autorité politique présente et investie en déléguant pleinement ses missions de Bourgmestre à sa première échevine, Julie Patte, qui est présente dans tous les comités."

Nous avons contacté Paul Magnette, qui n'a pas souhaité répondre. 

 

 


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