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Le semeur : la nouvelle monnaie locale de Chimay et sa région (vidéo)

A l'instar de Charleroi et son carol'or, la région de Chimay aura bientôt, elle aussi, sa monnaie locale.  Baptisée "le semeur", elle est le fruit d'une réflexion citoyenne.  L'asbl qui sert de fondation au projet vient d'être créée, les premiers commerçants seront contactés ce week-end et la monnaie devrait être sur le marché à la mi-octobre, le temps de faire tourner la planche à billets. 

Cela fait deux ans, qu'un groupe de citoyens et de personnes très active dans le milieu associatif travaille sur ce projet de monnaie locale.  Le semeur, c'est le nom de cette nouvelle devise, fait référence au côté rural du territoire qu'elle couvrira. L'ambition du semeur c'est d'apporter un complément à d'autres actions déjà mises en place sur la zone comme nous l'explique Michel Meuter, le trésorier de l'Asbl. 

"La réflexion sur la monnaie locale est issue de groupes de partenaires locaux, associatifs, avec des citoyens et des structures qui les rassemblent comme les plans de cohésion sociale qui ont servi de catalyseur pour faire germer ce projet."

Les promoteurs de ce projet ont également été assisté par Financité, un partenaire précieux qui connait bien la mécanique des monnaies locales qui se sont multipliées après à la crise de 2008.

Une monnaie, un territoire 

Le semeur pourra être échangé dans toutes l'Entre Sambre et Meuse, entre Couvin et Philippeville mais aussi de Beaumont à Chimay. Un euro vaudra un semeur, et ils seront échangeables dans des comptoirs de change. 

"Ces comptoirs de change pourront être des commerces ou des opérateurs publiques locaux comme des maisons de tourisme ou des centres culturels locaux. Dès ce week-end des 12 et 13 septembre, nous allons démarcher les commerçants, il va s'en dire que ce sera souvent de l'alimentaire, des commerces bio qui entrent déjà dans les critères définit pour pouvoir participer à cette initiative."

Les membres du conseil d'administration de l'Asbl fondatrice du semeur, ainsi que l'ensemble des citoyens contactés dans le cadre de ce projet, ont en effet défini 4 conditions, 4 critères de qualité pour les commerces qui souhaiteraient participer à l'aventure.  Il y a un critère environnemental, le siège social de l'entreprise doit être situé en Entre Sambre et Meuse, la gestion du personnel doit être irréprochable enfin, l'Ethique est sans doute la condition sine qua non. 

Un conseil d'administration féminin

Il y aura 5 type de coupure allant de 0,5 semeur à 10 semeur, ils seront imprimés prochainement et distribués à la mi-octobre dans le cadre du festival crescendo à Couvin. 

Le conseil d'administration qui présidera à la destinée du semeur est très féminin, nous précise encore Michel Meuter le trésorier, et il insiste.

"Nous avons deux co-présidente, Isabelle iriguoin et Aurélie Paquet toutes deux issues du milieu associatif et véritablement porteuse du projet.  Notre trésorière Dominique Sturbois maniera les chiffres avec dextérité. Et nous sommes fiers de mettre cette participation très féminine en avant."

Rendons à César ce qui lui appartient ! Et si ce conseil d'administration et les membres de l'Asbl n'ont pas peur de donner de leur temps pour faire croître cette initiative, ils auront aussi besoin d'aide et font donc appel à toutes les bonnes volontés. 

"La monnaie en temps que telle n'a pas d'importance, c'est ce que l'on fait avec cette monnaie qui est important. Nous avons besoin de commerces, des partenaires locaux, mais aussi de volontaires qui seraient intéressés à rejoindre le projet en tant que ambassadeurs locaux. Cela veut dire donner un peu de son temps pour promouvoir le semeur au niveau de son quartier, de son village, de sa commune.  Le semeur ça va être la proximité, nous avons donc besoin de développer ce réseau.  Il y aura un formation aussi proposée par Financité pour former les premiers ambassadeurs sur l'ensemble des 12 communes de l'Entre Sambre et Meuse"

Le semeur a déjà des racines bien ancrées dans la région et dans un réseau de citoyens partenaires mais c'est aussi inspiré d'expériences déjà existantes à Charleroi ou ailleurs.  Reste à faire vivre et circuler cette nouvelles monnaie et comme le dit Michel Meuter : "affaire à suivre..."

 

 


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