Si vous bénéficiez des services d'une aide ménagère et qu'elle ne s'est pas présentée chez vous ou sur son lieu de travail aujourd'hui, ne vous inquiétez pas, c'est sans doute qu'elle est en grève. Une première dans le secteur des titres-services ce 8 janvier, après de nombreux avertissements adressés aux employeurs. La CSC appelle aujourd'hui les aide-ménagères à rester à la maison car les négociations entre syndicats et employeurs sont toujours dans l’impasse.
Une action nationale le 28 novembre dernier ainsi qu’une série d’actions régionales en décembre ont mobilisé plus de 1.000 aide-ménagères. Malgré cela, les employeurs refusent toujours d’accorder une modeste augmentation salariale de 1,1% à ces travailleuses. Dans la plupart des autres secteurs, cette augmentation a déjà été octroyée depuis longtemps, dans la foulée de l’accord interprofessionnel 2019-2020.
Un mouvement inédit
La désignation d’un médiateur n’a pas encore permis de débloquer la situation. Les aide-ménagères réclament donc un salaire respectueux et elles ne veulent plus rester invisibles mais défendre leurs droits.
“C’est un moment historique, non seulement pour la Belgique, mais aussi pour l’Europe entière. Les travailleurs qui se retrouvent isolés – comme les aide-ménagères – et qui n’ont que très peu de contacts avec leurs collègues, n’organisent pratiquement jamais d’actions et encore moins de grèves ! »
déclare Pia Stalpaert, présidente de la CSC Alimentation & Services.
Une augmentation nette de 0,6%
Les employeurs ne veulent octroyer qu’une augmentation salariale nette de 0,6%, sous la forme d’éco-chèques d’une valeur de 125 euros pour un travailleur à temps plein. Les travailleurs de ce secteur sont donc sous-payés, et parfois mal traités pour un travail physiquement lourd, qui fait pourtant une différence essentielle au niveau de la qualité de vie quotidienne de nombreuses familles.