Les élus communaux wallons n'ont pas le moral et 40% d'entre eux ne pensent pas se représenter aux prochaines élections. Telle est l'une des conclusions de l'enquête présentée lundi par l'Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW), intitulée "Le blues des élus".
L'enquête a été menée entre le 8 février et le 27 mars auprès des 262 communes de Wallonie. Ce sont 483 personnes qui y ont répondu, soit 113 bourgmestres (43%), 283 échevins (25%) et 87 présidents de CPAS (33%).
Alors que les élections communales de 2024 approchent, 22% des interrogés ont déclaré qu'ils ne pensaient pas se représenter en vue d'obtenir un nouveau mandat et 17% restent indécis. En somme, ce sont donc quatre élus sur dix qui songent à jeter l'éponge. Plus globalement, sept élus sur dix se disent parfois démotivés, à tel point que cinq sur dix songent à remettre leur tablier lors de la mandature en cours et un sur dix à quitter définitivement la politique.
Parmi les raisons invoquées, figurent une fatigue croissante et une sérénité écornée. Les élus demeurent fiers d'exercer leur mandat, mais la charge psycho sociale qu'ils doivent encaisser semble trop lourde. En outre, la relation entre les élus et les citoyens se serait fortement dégradée au cours des quatre dernières années. La cause en serait notamment les réseaux sociaux. Les élus mettent aussi en avant le fait que les citoyens pensent de plus en plus à leurs intérêts personnels, tout en ayant un niveau d'exigence croissant, avec le besoin d'avoir une réponse immédiate.
Les élus locaux, et principalement les bourgmestres, se disent également déçus des relations qu'ils entretiennent avec les autres niveaux de pouvoir. Cela se matérialise par un défaut d'information, un soutien financier trop faible ou encore un manque de respect et de considération, conjugué à un manque d'autonomie.
Source: Belga