Attention, mercredi dès 6h, la Police sera sur les routes wallonnes pour une vaste opération de contrôle. Il s’agit du désormais traditionnel « marathon de la vitesse ». Une action qui a pour but de vous inciter à lever le pied et à respecter les limitations de vitesse. Il devient de toute façon quasi impossible de frauder, les radars sont de plus en plus nombreux sur nos routes.
Selon une étude de l’Agence wallonne pour la sécurité routière, un tiers des conducteurs wallons sont conscients qu’ils peuvent être contrôlés à tout moment. Mais cela n’empêche pas les dépassements de limitation de vitesse et notamment en zone 30 où les conducteurs déclarent avoir beaucoup de mal à se mettre au pas.
Et pourtant, les statistiques sont là, un accident mortel sur 6 est dû à la vitesse, il est mortel dans un cas sur 3.
C’est pour cette raison sans doute que la Wallonie a multiplié par deux les radars sur son territoire, et a augmenté la fréquence des contrôles de vitesse.
Un conducteur avertit et conscient des risques de se faire verbaliser, lève donc plus facilement le pied, c’est en tout cas ce qu’espère la Wallonie avec ce dispositif.
Une enquête de l’Agence wallonne pour la sécurité routière, le confirme en révélant que 66% des Wallons, seraient plus vigilants suite à la multiplication de ces radars.
« Plus d’un conducteur wallon sur deux (52%) s’accorde d’ailleurs à dire que croiser un radar l’incite à continuer de respecter les limitations de vitesse pendant le reste de son trajet. »
Après le Covid, la Police a enregistré une augmentation des infractions pour excès de vitesse, sur tout le territoire. Une augmentation qui s’est marquée sur les chiffres de 2021 par rapport à 2020, et ce, sur tous les types de routes.
Zone 30 : dur, dur de rouler au pas
En 2021, 36.255 infractions pour excès de vitesse ont été constatées dans les zone 30, deux fois plus que l’année précédente.
« C’est sur ces portions de routes limitées à 30km/h que les Wallons disent avoir le plus de difficultés à respecter les limitations de vitesse (55%). Viennent ensuite, les routes limitées à 50km/h (14%), les autoroutes (8%) et les routes limitées à 90km/h (3%). »
Et les raisons de ne pas rouler à 30km/h sont multiples :
- 1 personne interrogée sur 4 estime se sentir poussée dans le dos par les autres conducteurs ;
- 1 sur 5 estime que les voitures d’aujourd’hui ne sont pas faites pour rouler si lentement ;
- 1 Wallon sur 8 considère qu’il perd son temps à rouler aussi lentement ;
D’où l’importance de rappeler que c’est justement dans ces zones qu’il faut redoubler de prudence, c’est généralement là que les usagers « faibles » sont les plus nombreux et que la vitesse peut réellement faire la différence.
« A 50 km/h, un piéton court en effet 5 fois plus de risques de décéder en cas d’accident qu’à 30 km/h. »
Ces messages de prudence et cette sensibilisation seront donc une nouvelle fois à l’avant-scène ce mercredi.
Une occasion de plus pour la Police de rappeler à chaque automobiliste que «si nous roulions tous moins vite, 80 vies pourraient être épargnées chaque année en Wallonie. »