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Meurtre d'Isabelle Rectem: Me Mayence, l'avocat de Salvatore Marasco, conteste la préméditation

Meurtre d'Isabelle Rectem: Me Mayence conteste la préméditation dans le crime de Chapelle-lez-Herlaimont

Ce mardi, Me Jean-Philippe Mayence, avocat de Salvatore Marasco, a plaidé devant la cour d'assises du Hainaut. Salvatore "Rino"  Marasco, est accusé d'avoir assassiné son ex-compagne, Isabelle Rectem, à Chapelle-lez-Herlaimont, le 5 juillet 2019. Son avocat a contesté la circonstance aggravante de préméditation. L'Italien est aussi accusé d'avoir blessé un conseiller communal, Alain Jacobeus, avec une balle perdue de son pistolet semi-automatique calibre 7.65, qu'il détenait sans autorisation.

Me Mayence n'a pas contesté l'intention d'homicide. Toutefois, il rappelle que le médecin légiste et l'expert en balistique ont déclaré qu'aucune version livrée par les témoins ne collait à la réalité. Selon eux, c'est la version de l'accusé, livrée lors de la reconstitution, qui était la plus compatible avec leurs analyses. Ce jour-là, l'accusé a changé sa version, déclarant que les coups de feu n'étaient plus accidentels, mais volontaires. "Oui, c'est un meurtre", affirme le pénaliste.
L'avocat a contesté la circonstance aggravante de préméditation. Il a fait une chronologie, débutant par une première séparation en 2018, quelques mois avant les élections communales. Isabelle était candidate sur la liste PS et n'a pas été élue. Le couple s'est rabiboché.
Le 3 mai 2019, il y a eu une nouvelle séparation, définitive cette fois. "Entre le 3 et le 10, il ne s'est rien passé", affirme l'avocat.
Le 10 mai, un incident éclate entre les anciens conjoints sur le parking du club de tennis de Chapelle. Isabelle Rectem dépose plainte le 13 juin pour des coups. Interrogé, Rino Marasco conteste la version d'Isabelle, déclarant qu'il avait surpris Isabelle, dans la voiture de Luigi Chianta, en compagnie de ce dernier.
Selon l'accusation et les parties civiles, Rino Marasco voulait éliminer Isabelle sous les yeux de Luigi Chianta. "Cette histoire d'aller tuer Isabelle devant la table de Luigi Chianta est une pure invention", soutient Me Mayence. "Selon les autres parties, mon client envoie un SMS à la fille de la victime, pour s'assurer de la présence d'Isabelle à la fête. C'est contraire à la réalité".
L'avocat conteste le fait que son client ait présenté une balle à la fille d'Isabelle, le matin du crime. Le pénaliste se demande pourquoi son client, déterminé à tuer Isabelle devant Luigi, ne l'a pas fait à 18h00, quand il est arrivé à la fête où se trouvait Isabelle, ou à 20h45, quand l'échevin soupçonné d'être l'amant d'Isabelle, est arrivé à la fête des voisins.
Me Mayence renvoie les jurés à la déclaration de Luigi Chianta. Ce dernier a déclaré que Rino Marasco avait précipitamment quitté la table, à 22h15. "Pourquoi ? Quel a été le facteur déclenchant ?" demande la défense, qui estime que ce crime est un acte désorganisé, car le tireur n'a rien préparé pour assurer sa fuite, étant interpellé par des témoins sur la scène de crime. "Il n'avait pas décidé le crime, de manière irrévocable", insiste le pénaliste.
Après les répliques, le jury partira débattre sur la culpabilité.

Source: Belga


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