Neuf individus ont été placés sous mandat d'arrêt parmi la vingtaine de personnes qui ont été interpellées mardi, à la suite de perquisitions dans le milieu de prostitution chinoise, a déclaré le parquet fédéral mercredi. Ce dernier a précisé que 27 personnes au total ont été interpellées après cette action de police d'envergure, "l'une des plus importantes opérations de lutte contre la traite des êtres humains", a affirmé le parquet.
Mardi, la police judiciaire fédérale (PJF) de Flandre orientale a perquisitionné 26 adresses à Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Jette, Evere, Woluwe-Saint-Lambert, Meise, Anvers, Beerse, Kasterlee, Louvain, Charleroi et Neufchâteau. Cette action a mobilisé 300 policiers, dans le cadre d'une enquête du parquet fédéral, confiée à un juge d'instruction de Gand, au sujet d'une organisation criminelle soupçonnée de trafic d'êtres humains.
Selon l'enquête, des individus ont acheminé des Chinoises vers l'Europe pour les forcer à s'y prostituer. Les victimes étaient exploitées dans des cercles de "prostitution privée", via des plateformes de location en ligne, des hôtels, des résidences de vacances, etc. Mais au plus haut de la pandémie de coronavirus, ces activités se sont également déplacées vers la prostitution de rue, notamment dans le quartier de l'Alhambra à Bruxelles.
"Au total, 27 personnes ont été appréhendées. Neuf d'entre elles ont été présentées au juge d'instruction et privées de liberté. Ces personnes sont inculpées de traite des êtres humains et de blanchiment d'argent", a déclaré le parquet fédéral. "Outre des billets de banque pour une valeur d'environ un million et demi d'euros, quatre tonnes de pièces de monnaie ont été saisies", a-t-il ajouté. Par ailleurs, plus de 20 victimes présumées, toutes d'origine chinoise, ont été découvertes.
Cinq perquisitions ont également été ordonnées en Espagne et deux interpellations ont eu lieu en Suisse. La Belgique a demandé l'extradition de ces suspects.
Source: Belga