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Assises du Hainaut: "Je n'ai pas fait de mal à mon bébé", déclare Maude Daubremont, accusée d’infanticide

Assises du Hainaut: "Je n'ai pas fait de mal à mon bébé", déclare Maude Daubremont, accusée d’infanticide

Le président de la cour d'assises du Hainaut a interrogé Maud Dambremont, lundi après-midi. La jeune femme est accusée d'avoir tenté de tuer son fils Yann, âgé de huit mois, le 29 août 2019, et de l'avoir tué le 15 septembre 2019.

La jeune femme, au caractère bien trempé, conteste les faits, déclarant qu'elle n'avait jamais fait de mal à son fils, ni à aucun de ses trois enfants d'ailleurs.
Pourtant, le 7 mars 2019, soit deux semaines après sa naissance, Yann, deuxième enfant de l'accusée, a été placé dans une boîte à bébé à Anvers. Selon l'accusée, c'était une volonté du père biologique, avec lequel elle s'est rendue à Anvers. Elle ajoute qu'elle ignorait l'existence de cette boîte à bébé. Elle a pu récupérer son fils en juin. 
Le 29 août 2019, l'enfant a été sauvé par les urgentistes, appelés par l'accusée. Elle déclare qu'elle a tenté de sauver son fils, lequel avait régurgité son lait entier. L'enfant était en arrêt respiratoire quand les médecins sont arrivés. L'enfant a pu être sauvé. Un placement sous monitoring a été préconisé, mais l'accusée n'a pas toujours appliqué les consignes des médecins dès le retour de l'enfant chez lui, le 4 septembre. 

Le 15 septembre 2019, Maude Dambremont rappelait les urgences. Elle raconte qu'elle a mis son fils au lit après son biberon du soir. L'accusée s'est alors rendu compte qu'elle n'avait pas branché le monitoring. Elle a appelé une amie afin qu'elle lui ramène l'appareil. Quarante minutes plus tard, l'enfant ne respirait plus. Il était couché sur le ventre, dans son lit. 
Un syndrome de Münchhausen par procuration est possible, selon les experts. L'accusée conteste être atteinte par ce syndrome, consistant à faire du mal à l'autre pour attirer l'attention vers soi. Un shopping hospitalier a été mis en évidence, ainsi que des recherches sur internet au sujet de la mort d'un enfant et de nombreux mensonges. Elle répond qu'elle s'inquiétait pour son enfant.
Détenue depuis plus de trois ans, Maude Dambremont soutient qu'elle est innocente, qu'elle n'a jamais fait de mal à ses trois fils, qu'elle a évolué depuis la mort de Yann, dont elle n'a jamais pu se remettre. 

Elle déclare qu'elle a appris à mentir dès son enfance. Elle a notamment menti sur ses deux autres fils, qu'elle a dit être morts, ou sur son état de santé. Ainsi, elle a déclaré à plusieurs témoins qu'elle était malade d'un cancer du poumon, ou encore qu'elle était pompier. "En prison, j'ai été suivie par des psychologues et j'ai fait un travail sur moi-même. Je ne suis plus cette personne décrite comme menteuse et manipulatrice", dit-elle. Pour ses avocats, ce n'est pas parce qu'elle a menti qu'elle a tué son enfant. 

Le juge d'instruction, les policiers, les médecins légistes et l'expert en toxicologie viendront témoigner mardi devant la cour d'assises.

VB avec Belga


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