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Barbençon: la tradition du Grand Feu expliquée

A Barbençon, dimanche, on brûlait le Bonhomme Hiver dans un Grand Feu, comme on en trouve pas mal dans notre région. Mais ce qui fait la particularité de celui de Barbençon, c’est tout ce qui se passe avant. Le Bonhomme Hiver est promené dans tout le village l’après-midi sur un char, aidé ou empêché par trois groupes: les Saqueux, les Astoqueux, et les Déstoqueux. Les explication de cette tradition pas comme les autres.

Il trône sur la fête, mais ses heures sont comptées. Toute une après-midi, le Bonhomme Hiver attend d’être brûlé le soir. Mais avant, d’arrêt en arrêt, il parcourt tout le village de Barbençon. Pour une tradition folklorique unique. Car le char est tiré par les Saqueux, la jeunesse non mariée du village. Trop simple, puisque, autour du char, deux groupes s’opposent, les astoqueux qui placent des cales dans les roues, et les déstoqueux qui vient les enlever.

Une tradition unique en son genre

« C’est une tradition qui se perpétue depuis des années, explique Pierre Snauwaert, le vice-président de la Jeunesse de Barbençon. Et nous sommes reconnus au Patrimoine immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, comme Binche C’est une lutte tout au long de l’après-midi. Les astoqueux, ils calent le char. Et les déstoqueux, ils tirent la cale du char. »

« Les déstoqueux, complète Luc Gérin, le Président de la Jeunesse, ce sont les jeunes célibataires, comme moi qui viennent avec de longues perches contrer les longues perches des astoqueux, en fait. C’est un honneur d’être dans un de ces groupes. Ce sont des traditions de famille. Il y a quelques temps, mon papa était un astoqueux. J’ai eu l’honneur de la faire avec lui. Et maintenant, c’est mon camarade Pierre, qui s’est marié et qui a pris la relève. Je le fais avec lui. C’est une tradition et c’est un plaisir. »

Tout le village participe

Et sur tout le trajet, les Barbençonnais viennent donner un coup de main bienvenu aux saqueux pour tirer le char. Une tâche très physique mais pour laquelle il ne manque jamais de bras. De génération en génération.

« Je fais ça depuis que je suis toute petite, donc j’ai l’habitude, nous a confié une des saqueuses. C’est important quand on fait partie du village de participer à ce folklore. Et on le transmet aux enfants. »

L’hiver semble encore tirer ses dernières cartouches de pluie glaciale. Mais à Barbençon, la tradition est respectée. Tous les efforts ont été réalisés. Le folklore local survivra une fois encore à la mauvaise saison.


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