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L'Europe vient en aide au secteur aéronautique, durement touché par la crise du coronavirus

Avec cette crise sanitaire sans précédent, le secteur aéronautique est également très impacté par les mesures de confinement. Depuis le 24 mars, l’aéroport de Charleroi est complètement fermé aux voyageurs. La Commission européenne a décidé d'alléger provisoirement les charges financières des aéroports wallons, pour qu'ils traversent cette crise avec moins de turbulences.

Il y a quelques jours, la Commission Européenne a donné son feu vert pour que les aéroports wallons puissent reporter les redevances de concession qu’ils devaient normalement verser cette année à la Région wallonne. Pour l’aéroport carolo (BSCA), le montant cumulé des redevances concernées s’élève à près de 16 millions d’euros (pour l’aéroport de Liège, le montant est de 2,65 millions d’euros).

Notons que la Commission avait globalement assoupli, il y a quelques semaines, les règles sur les aides d’Etat afin de faciliter les soutiens aux entreprises touchées par la crise.

Un petit ballon d'oxygène pour les finances des aéroports wallons

Si l’aéroport de Charleroi a annoncé par communiqué sa volonté de reprendre partiellement ses activités à partir du 3 mai à 23h59, l’objectif de ces reports de redevances est de permettre aux aéroports wallons de disposer de liquidités suffisantes pour faire face à cette période de crise et préserver l’emploi.

Des conditions ont été fixées 

Ce report de paiement des redevances de concession ne peut être accordé que jusqu’à la fin de l’année et sa durée ne doit pas dépasser 6 ans. Tout report de paiement fera également l’objet d’une rémunération minimale, conforme à l’encadrement temporaire. 

Tout le secteur aéroportuaire est en souffrance 

Et les entreprises du secteur sont également en souffrance : la SONACA, sur le plateau de Gosselies, a été contrainte de placer ses 1500 employés en chômage économique depuis le 18 mars, mais elle reprend partiellement ses activités depuis 15 jours. 

"Nous avons repris une partie de nos activités essentielles à la continuité de nos missions" nous a précisé ce matin le parton de la SONACA, Bernard Delvaux. "Il s'agit d'une reprise progressive. Actuellement, environ 200 personnes (sur les 1500), ont repris le travail".

La SABCA, qui s’occupe de la maintenance des avions militaires, a également suspendu ses activités depuis le 21 mars, suite à la situation d’un travailleur qui se trouvait dans un état fébrile, avec une température de 40 degrés. La direction a donc préféré fermer le site, qui occupe 430 travailleurs.

En aéronautique, dès qu'un maillon de la chaîne est impacté, c'est l'ensemble du secteur qui en subit les conséquences.

Une reprise des activités à BSCA dès le 4 mai... sous conditions

L'aéroport de Charleroi insiste bien sur le fait que la date de reprise partielle annoncée (le 3 mai à 23h59) est une date hypothétique de reprise. Contacté ce matin, le porte-parole de l'aéroport Vincent Grassa, nous a précisé que cette reprise dépend principalement de 3 facteurs :

"Nous ne pourrons envisager de reprendre une activité à BSCA à cette date, que si les décisions qui seront prises en matière de déplacements lors du nouveau conseil national de sécurité prévu ce 15 avril après-midi le permettent. Nous devons également voir si il y aura une décision européenne de rouvrir ou non les frontières à cette date. Enfin, la reprise de notre activité dépendra des décisions des compagnies aériennes quant à la relance des liaisons. Rien n'est donc encore certain".

 

 


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