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Thunder power : Christophe Clersy (Ecolo) n'y croit plus

Depuis plusieurs mois, le doute s'installe à Gosselies.  La société chinois Thunder Power, viendra-t-elle s'installer sur le site de Caterpillar pour produire sa citadine électrique ? Le député Ecolo de Courcelles, Christophe Clersy, en est de moins en moins sûr.  D'autant qu'à plusieurs reprises il a demandé au ministre de l’Economie, le MR Willy Borsus, de pouvoir consulter le dossier d'investissement, sans succès. Ce dossier est classé confidentiel ! Lassé et sans réponse, le député s’est tourné vers la Commission d'accès aux documents administratifs (la CADA). Il y a déposé un recours. Inexplicable alors que Ecolo, MR et PS font partie du même gouvernement. 

Pourquoi Christophe Clersy a-t-il déposé un recours à la CADA, la commissions d’accès aux documents administratifs ? Tout simplement, parce que ses partenaires de majorité refusent de lui fournir le moindre renseignement concernant l’arrivée de l’entreprise Thunder Power sur l’ancien site de CaterpillarPour rappel : la société chinoise doit s’installer à Gossellies, pour produire une citadine électrique, la Chloé.  A deux reprises, Christophe Clersy s’est plié à la procédure des questions écrites et a interrogé le ministre concerné à savoir le MR Willy Borsus, mais il n’a jamais obtenu de vraies réponses. 

"Le ministre Borsus que j'interrogeais à propos de cette étude qui a sous-tendu la décision de la Wallonie de miser sur Thunder Power, le ministre répond que simplement pour des motifs de confidentialité liés au secret des affaires, il ne peut pas me donner une série d'éléments ayant trait à cette étude."

Et cette étude c'est celle menée par la SOGEPA et la société Deloitte, dont le député wallon a eu écho. Elle porte sur la faisabilité financière du projet et comporterait des éléments sur les comptes de la société chinoise qui eux sont confidentiels. La Wallonie l'avait annoncé officiellement, s'est engagée à hauteur de 150 millions d’euros. Devant, le refus du ministre, Christophe Clersy s’est tourné vers le bras financier de la Wallonie.  Nada ! l’administration ne lui a même jamais répondu.  

« Malheureusement, au bout d'un mois, je n'ai toujours reçu aucune réponse, ni en bien, ni en mal d'ailleursAu nom du principe de transparence, parce qu'on le voit ce dossier est en train de sérieusement de patiner, sur leur site et les réseaux sociaux Thunder Power est inactif depuis un an, la levée de fonds n'est toujours pas organisée, j'ai décidé d'aller plus loin et de déposer un recours contre la SOGEPA pour comprendre ce qui a l'époque a poussé la Wallonie à miser sur Thunder Power."

Thunder Power, une start up !

Tous ces éléments mis bout à bout, le refus de l’administration, le refus du ministre, les bruits de couloir, tout cela a fini par mettre la puce à l’oreille de Christophe Clersy.  Il devient de plus en plus septique quant à l'arrivée du constructeur chinois à Gosselies

" On n'a pas de signaux extrêmement positif, aujourd'hui on a reporté de deux ans les délais visant à l'établissement de cette usine de production à Charleroi.  La levée de fonds point central dans ce dossier se fera probablement fin d'année, mais là aussi on est en interrogation. Il n'y a donc pas d'éléments qui nous autorisent à penser que cette start up puisque c'est une start up affiche vraiment la puissance voulu pour porter ce projet."

De l’aveu même du ministre wallon de l'économie, Willy Borsus, il apparait que la cellule Catch, à l’origine de la négociation avec les chinois et la SOGEPA, la société d’investissement de la Wallonie, seraient en contact avec quelques concurrents de la société chinoise

« Pour écolo, ce qui est important c'est que nous puissions faire en sorte de réindustrialiser ce site, et si thunder power n'est pas la solution que l'on puisse rapidement se tourner vers une alternative, et le cas échéant que l'on puisse tourner la page de ce mauvais feuilleton, mais nous n'en sommes pas encore là.

Viendra ? Viendra pas ?  

L’échéance approche, la volonté du directeur de Thunder Power, Wellen Sham, était rappelons le d'assembler des voitures électriques sur l'ancien site de Caterpillar, avec un début de production en 2022. Mais depuis la signature en grande pompe, en octobre 2018, de la convention unissant Thunder Power et la SOGEPA, plus rien ou si peu. 

En Novembre de l’année dernière le constructeur chinois confirmait son arrivée à Charleroi, avouant toutefois que le dossier était retardé !  Le ministre wallon de l’économie, Willy Borsus (MR), en Chine à l’époque, dans le cadre d’une mission économique se voulait confiant

Les premiers modèles devaient être sur les bancs de montage cette année en Chine et le volet financier bouclé. Il n'en n'est rien visiblement.

L’installation d’une usine de production et la création de 4000 emplois à Gosselies pour l’année prochaine seraient-elles en train de s’évaporer ? Christophe Clersy en saura peut-être plus en consultant les dossiers que le ministre et l’administration lui interdisent.  Il espère une réponse de la CADA, dans les 2 - 3 mois prochains mois.  A suivre donc...


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