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Une bouffée d’oxygène pour le secteur événementiel (vidéo)

Après la manifestation à Bruxelles ce dimanche 6 septembre, de représentants de différents secteurs dont l'événementiel, le ministre wallon de l'économie Willy Borsus a annoncé  sur les antennes de Bel Rtl, sa volonté de débloquer une enveloppe de 50 millions d'euros pour donner une bouffée d'oxygène au secteur.  Les voyagistes, les autocaristes, les forains et le monde de la nuit ne seront pas oubliés, non plus.  

Emmanuel Panoussis est bien connu dans le secteur de l’événementiel, il est installé à Gozée où il s'est spécialisé dans l'organisation de mariages depuis 1992.  Il propose aussi des évènements et des séminaires.  Depuis le début de la crise il a déjà perdu 80% de son chiffre d'affaire habituel.  Il entend la proposition de Willy Borsus et veut croire qu'il s'agit d'une bonne nouvelle. 

« Au départ, on pensait que ça allait durer un mois ou deux cette crise, nous pensions juste déplacer d'un mois ou deux les mariages, mais là toute notre saison est partie en fumée. Les gens ont même peur aujourd'hui de se projeter sur quelques mois, ils reportent de un à parfois deux ans maintenant."

Avant la crise, à partir du mois de mars et jusqu'en automne, la saison des mariages était complète à Gozée. A raison de 2 à 5 mariages par week-end. Aujourd'hui, il ne se passe plus rien, personne ne veut organiser un mariage avec 10 convives.  Si le gouvernement wallon est prêt à verser 50 millions d'euros pour venir en aide au secteur, le message d'Emmanuel Panoussis est ailleurs. 

"50 millions cela peut paraître beaucoup mais si on doit partager, il faut voir combien vont nous revenir. N'importe quelle aide est la bienvenue, mais c'est surtout nous laisser travailler qui est le plus important."

Les aides devraient essentiellement servir à boucher les trous car la saison est désormais terminée. Aucun traiteur digne de ce nom n'espère pouvoir reprendre avant mars - avril 2021. Emmanuel Panoussis est pourtant optimiste, il est convaincu que le message est désormais bien passé auprès du ministre concerné. 

Une manifestation et une association de traiteurs

A la carrosserie une salle de mariages située à l’Abbaye d’Aulne, Etienne Dufiefs ne tient pas un autre langage.  Il était présent à la manifestation de ce dimanche à Bruxelles. Il est dans le secteur depuis plus de 30 ans et regrette le manque de visibilité dont souffre le secteur. 

"En 6 mois, j'ai perdu 75% de mon chiffre d'affaires, si comme le ministre l'annonce une formule était appliquée pour récupérer 10% de nos pertes se serait déjà pas mal. Nous nous sommes greffés hier à la manifestation de l'événementiel, parce que nous les traiteurs, nous sommes un peu à part. Nous avons à la fois le soutien de l'HORECA et de l'événementiel, mais nous restons toujours entre les deux."

Etienne a l'impression d'avoir enfin été entendu hier et rien que ça, le rassure sur l'avenir, le sien, et celui de son équipe. La période qui vient de s'écouler n'est pas terminée et elle a été particulièrement anxiogène. 

"Le vendredi 13 mars j'avais un banquet prévu, à midi nous apprenions que le lendemain on ne pouvait plus travailler, mais ce jour là, le banquet a été annulé par les organisateurs, je me suis retrouvé avec toute la marchandise sur les bras, tout était perdu. Lorsque le gouvernement a autorisé les mariages à 50 personnes en juillet, certains clients avaient accepté de reporter leurs cérémonies en août, mais à nouveau le premier août, les mesures sanitaires réduisaient le nombre de convives à 10 personnes et là c'était fini.  A 10 dans une salle de 250 personnes ce n'est pas possible."

Heureusement, pour lui, l'hôtel et le restaurant dont dispose son établissement ont continué à tourner et à bien tourner, ce qui lui a permis de minimiser les dégâts. Il a pu maintenir sa trésorerie à flot et espère passer l’hiver comme ça, car il est persuadé qu’il ne travaillera plus avant mars 2021.

"Les gens qui devaient se marier en septembre et octobre ont déjà pris d’autres dates. Heureusement, nous n'avons pas eu beaucoup d'annulation.  Et le jour où nous allons redémarrer, ce sera sur les chapeaux de roue." 

Les traiteurs se sont constitués en association, ils devraient à nouveau se faire entendre notamment par une action très rapidement au 16, Rue de la loi.  Ils ont créé aujourd'hui même une page Facebook pour le secteur afin de se fédérer. 

"Nous voulons que les responsables se rendent compte des dégâts qui vont se produire dans le secteur s'ils ne nous viennent pas en aide."

Apparemment, le message a déjà été partiellement entendu, il ne reste plus au ministre qu'à passer des paroles aux actes. 

 

 


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