Une demande urgente d'aide financière d'un "proche" ? Méfiance !

Une personne proche qui vous demande d’urgence de l’argent ? C’est très souvent une tentative de fraude, informe la Fédération belge du secteur financier Febelfin.
Dans le cas d’une fraude à la demande d’aide, l’escroc se fait passer pour une connaissance/un ou une proche de la victime. Il lui demande une aide financière par e-mail, sms ou via une application. Cette nouvelle technique de fraude explose depuis la deuxième moitié de 2020. Selon Febelfin, la crise sanitaire semble aggraver le phénomène : de nombreuses personnes restent en contact via les réseaux sociaux et autres applications. Comme dans de nombreuses nouvelles formes de fraude, les seniors sont la principale cible.
Méfiez-vous donc de ce genre de message. Ne transférez jamais d’argent sans en avoir parlé auparavant avec le parent ou l’ami concerné. Appelez-le sur un numéro que vous connaissez et vérifiez si la demande d’aide est réelle. Febelfin va diffuser une vidéo sur les réseaux sociaux avec un témoignage montrant les astuces utilisées par les fraudeurs. Cette vidéo vous donnera également des conseils pour vous mettre à l’abri des escrocs.
Les fraudeurs ont souvent le même mode opératoire. Ils prennent contact avec leur victime en se faisant passer pour un ami proche ou un membre de la famille. Comment ? Ils détournent par exemple les noms d’utilisateur et mots de passe de comptes de médias sociaux (WhatsApp, Messenger, …) d’une personne. Grâce à la liste des contacts numériques de leur victime, ils peuvent alors adresser un message aux amis ou membres de la famille de celle-ci. Bien sûr, ils inventent d’abord une excuse à ce contact inattendu avec leur victime via un numéro inconnu. Par exemple : “Désolé, j’ai perdu mon smartphone. Ceci est mon nouveau numéro.”
Après un bref échange innocent, la victime reçoit rapidement une demande de virement d’argent vers un numéro de compte donné, car le soi-disant proche ou parent doit payer d’urgence un achat important ou se trouve en difficulté financière. Les montants demandés fluctuent généralement entre 250 et 2.000 euros, parfois plus. Souvent, la victime reçoit au fil des jours plusieurs demandes de virement supplémentaires.
Les fraudeurs se donnent beaucoup de mal pour que tout semble crédible. Il est même possible que leur message d’approche soit envoyé au départ d’une adresse e-mail ou d’un numéro de téléphone portable connus. Les fraudeurs peuvent parfois s’emparer de (pirater) l’adresse e-mail ou du/le numéro de téléphone portable existant d’un proche. Ils imitent alors le ton/les termes habituels de vos contacts pour vous faire croire que vous avez vraiment affaire à un ami ou parent.
Si vous recevez soudainement un message d’un ami ou d’un proche via un numéro inconnu, regardez-y à deux fois. Le mot d’ordre, c’est “contrôler” :
Katrien Eggers, Experte en Communication au Centre pour la Cybersécurité Belgique explique : “Ce conseil n’est pas seulement important pour ce type de fraudes : réfléchissez-y toujours à deux fois avant d’ouvrir un lien dans un e-mail ou un message de texte. Glissez votre souris au-dessus du lien. Le nom de domaine, le mot figurant avant .be, .com, .eu, .org, … et devant le tout premier slash “/” est-il vraiment le bon nom de domaine de la banque ? Il est toujours préférable d’aller directement vérifier sur le site web ou l’application de la banque.”