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Sivry-Rance : l'école communale obligée de fermer sa page Facebook

La semaine dernière, la petite école communale de Rance participait à un testing massif de sa population scolaire. Pour assouplir cet exercice désagréable, les enseignants et la direction de l'école avaient décidé de décerner des diplômes symboliques aux enfants. Une activité relayée sur la page Facebook de l'école et qui a soulevé une véritable déferlante de message haineux. L'école a dû fermer sa page sur les réseaux sociaux. 

Alors que nous sommes connectées, la directrice de la petite école communale de Rance reçoit un appel téléphonique, un appel de soutien à une femme qui s'est réellement sentie menacée physiquement et qui aujourd'hui respire à nouveau un peu, motivée à nouveau par tous les messages de sympathie qui affluent.  

"Les personnes qui voulaient nous nuire, ont de ce point de vue en tout cas loupé leur cible."

"Des propos haineux, comme je n'en n'ai jamais reçu"

Anne Dupuis, n'en revient toujours pas.  Alors que le testing massif dans son école s'était parfaitement déroulé que tout le monde, parents et enfants, avaient finalement passé une journée, la plus agréable possible, c'est un déferlement de haine qui s'est abattue sur elle et sur son école, via les réseaux sociaux. 

"Samedi, nous avons donc organisé ce fameux testing, organisé par notre PSE. Nous étions perplexes par rapport aux enfants qui risquaient d'avoir peur et donc nous avons réfléchi à la meilleure manière d'adoucir l'exercice.  Les enfants étaient à l'école, avec leur copain et avec nous, donc c'était une première chose positive. A côté de cela, nous avons eu l'idée de réaliser un petit diplôme. Pour les plus grands, leur participation citoyenne et pour les plus petits pour leur courage."

Cet exercice a été filmé par les média, et suite à la publication du reportage, les messages haineux se sont répandus sur la page facebook de l'école, impossible de les arrêter. 

"Ils disaient que c'était discriminatoire, que nous étions revenus en 40-45, que nous avions des idées hitlériennes que nous allions coudre une étoile jaune sur les vêtements des enfants qui n'avaient pas fait le test.  Je n'en revenais pas de ce que j'ai lu et entendu. Des propos haineux, comme je n'en n'ai jamais reçu. On allait aussi me pendre pour crime contre l'humanité. Nous ne savions plus arrêter les messages qui se multipliaient de façon exponentielle. Nous avons donc dû fermer notre page."

L'école ne connaît pas ses agresseurs. Selon la directrice, il s'agit de groupuscule bruxellois. Aucun parent d'élève n'a adhéré à ces messages bien au contraire, ils ont soutenu leur école. 

Aujourd'hui, les messages de soutien affluent de partout, une bonne chose pour la directrice et ses enseignantes qui ont subi une violence qu'elle n'aurait jamais imaginée. 

Vaccinée contre les réseaux sociaux ? 

 Des poursuites seront probablement engagées au niveau de la commune. Jean-François Gatelier, le bourgmestre, s'est dit prêt à engager des actions en justice. 

Du côté de l'école, si elle sera plus attentive à l'avenir sur les réseaux sociaux, elle ne compte pas en rester là et une nouvelle page sera créée.

"On est tenace et donc une page Facebook, il y en aura toujours une. Ce sont quelques personnes sans savoir vivre qui ont pollué notre page, mais on y retournera. Notre page est généralement pleine de vie, tout est très gai. Chaque fois qu'il y a un événement, on filme, on met des photos, cela nous permet de rester en contact avec les parents. Donc on veut garder ce lien. Mais nous serons plus vigilantes et nous ferons en sorte que tous ces pollueurs ne puissent plus y avoir accès."

 


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