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Le festival Esperanzah est en balance (vidéo)

Un an après la stupeur de devoir annuler l'édition 2020, le festival Esperanza se retrouve dans  ce même moment étrange, compréhensible certes au vu de la situation sanitaire pas encore pleinement résolue, mais qui ne permet pas de prendre une décision. 200 personnes pour un festival qui en compte chaque année plusieurs milliers ? Réponse avec Jean-Yves Lafineur le directeur d’Esperanzah. 

Le festival Esperanzah! aura-t-il lieu ? Impossible à ce stade de l’affirmer ou de l’infirmer. En tout cas, une chose est sûre, il n’aura pas lieu dans sa forme habituelle et en pleine capacité. 

« C'est une question difficile parce que l'on attendait un Codeco consacré à la Culture avec des décisions claires et notamment pour cet été. Et nous ne pouvons pas prendre la décision d'annuler nous mêmes parce que nous avons des engagements contractuelles et ça nous mettrait en situation difficile. C'est absurde mais c'est comme ça, on attendait donc vraiment une décision hier ! Et donc ce qu'ils ont fait hier, ça me met dans une colère extrême pour tout le secteur, parce qu'il n'y a pas de perspectives. »

Un public limité à 200 en Juin et après ...

Un festival, c'est une fête, un lieu de débats, de rencontres, de partage et d'émotions, c'est bouger, c'est aimer, c'est la liberté. C'est un tout.   

Le public, ce sont les acteurs et actrices par excellence d'Esperanzah!, les premier·es à jamais dans notre proposition.   

« Nous avons proposé des solutions, nous avons travaillé avec des experts avec tout le secteur et toutes les fédérations pour proposer un protocole de déconfinement et nous n'avons rien obtenu. Et en ce qui concerne le public, 200 personnes c'est pour le mois de juin, en juillet et août ils n'ont rien dit, c'est ça qui est catastrophique. Mais soyons réalistes, il n'y aura pas de festival en pleine jauge. Si on nous avait dit "ok on annule, mais on va vous accompagner, on va réfléchir avec vous sur ce que l'on va faire cet été, ça donnait une perspective. »

Or, les formules a minima proposées (petites jauges, tous·tes assis·es, tous·tes masqué·es, pas de restauration, sans camping,...) excluent de fait toute forme de partage, de participation, de contribution active de nos festivalier·es. 

Décision le 11 mai ? Intenable 

Et cela est tout simplement inconcevable pour les organisateurs du festival. Mais il va falloir décider et la deadline proposée par le gouvernement fédéral, le 11 mai, est quasi intenable.

« Je suis déçu et je ne sais pas ce qui pourrait se passer qui pourrait rendre un peu d'optimisme. Ce gouvernement n'a jamais considéré que la culture pouvait être une solution à la crise, nous ne sommes pas essentiel, on nous l'a suffisamment répété. Je vais me réunir avec mes équipes la semaine prochaine et toutes les personnes concernées par l'organisation pour voir ce que l'on peut prendre comme décision ou pas. Ils nous mettent vraiment dans une situation difficile à tenir.»

Les festivaliers devront donc être attentifs sur les réseaux sociaux.

« Dès que ce sera possible et que nous y verrons plus clair, nous proposerons un événement. Cette fête des 20 ans qui devait avoir lieu cette année, nous espérons la réaliser en 2022. Cette perspective, une fois de plus, nous donne envie de donner le meilleur de nous. »    

« Le secteur de l'événementiel mérite davantage de perspectives »

Le Syndicat Neutre des Indépendants a également réagi au Codeco de ce vendredi et il est modérément satisfait des décisions du Comité de concertation. 

Il s'interroge toujours sur le peu de perspective dont bénéficie le secteur de l'événementiel. 

"Il aurait fallu leur donner davantage de clarté, car des semaines et des mois cruciaux sont à venir pour eux aussi. Pour eux, le 23 avril 2021 est un nouveau coup dur." 

Il n'est pas non plus logique que le principe de la bulle soit aboli pour une terrasse et pas dans un magasin. C'est incohérent. Des études prouvent que les magasins sont aussi parfaitement surs.

Le SNI est généralement satisfait des décisions du Comité de concertation en ce qui concerne les règles sur les terrasses. 

« Même s'il est dommage que la possibilité de se rendre à 4 n’ait pas été étendu au shopping. Cela devrait également être possible. Pour le shopping, la règle est toujours de faire ses courses à deux, ce qui n'est pas cohérent. Des études prouvent que c'est parfaitement sûr là aussi ».

Il est regrettable que le comité de concertation n'ait décidé que d’apporter un peu de clarté pour le secteur de l'événementiel  que pour les mois de mai et juin. 

« C'est une occasion manquée de leur donner plus de perspectives pour les mois cruciaux de l'été. Maintenant, ils ne savent pas où ils en sont. Cela aura d'énormes conséquences. Beaucoup abandonneront finalement. Ils méritaient simplement davantage de perspectives. Le SNI espère que le rythme des événements  tests s'accélérera, afin que des ouvertures puissent être créées pour le secteur à court terme. N’oublions pas qu'ils ont un plan prêt qui peut être déployé en toute sécurité.».

Replongez vous dans l'ambiance du festival Esperanzah grâce à ce reportage réalisé en 2019 !


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