Les négociations avec la direction de AG insurance n’ont rien livré de positif pour le personnel. La direction reste inflexible, les syndicats en front commun ont donc décidé de faire grève, les employés se croiseront les bras ce 1er décembre.
L’enregistrement du temps de travail avec possibilité de récupération, la mise à disposition d'une chaise ergonomique ou du paiement correct des chèques-repas pour le télétravail, la création d'un cadre clair pour éviter l'arbitraire et les limitations imposées aux temps-partiels sont au coeur des discussions entre la direction et les syndicats.
Si l'on ajoute la charge de travail et le manque de personnel, la situation devient intenable et aucune solution durable ou urgente n'a été proposée qui aurait un réel impact à moyen terme sur la charge de travail.
Des réunions mais pas de solutions
Deux réunions du Bureau de conciliation au SPF Emploi ont eu lieu. Des engagements clairs ont été pris lors de ces réunions. Malheureusement, la direction n'a pas respecté sa part du marché avec les syndicats et la présidente du bureau de conciliation.
"La direction n'a mis en œuvre que 3,5 des 5 mesures de crise convenues et veut maintenant en annuler une de plus. De surcroit, ces mesures n'ont pas été introduites dans la semaine du 8/11 comme convenu, mais seulement le 22/11… La direction a reconnu la violation du contrat après deux jours et demi de négociations, mais elle ne veut pas céder d'un pouce. Elle demande même plus de flexibilité et de patience de la part du personnel et considère que les employés et leurs représentants sont trop émotifs." précise le front commun par voie de communiqué
Préaccord sur l’organisation de la concertation sociale
Les discussions ont également porté sur la conclusion d'un "accord collectif sur le temps et les facilités syndicales" et sur les règlements d’ordre intérieur du conseil d’entreprise et du CPPT. Le front commun syndical a fait des concessions importantes et un préaccord a été conclu.
"Même après nos concessions sur ces questions, la direction n'était pas disposée à créer des ouvertures sur les questions qui sont si importantes pour le personnel : une convention collective sur le télétravail et la réduction de la charge de travail. Ils ont accepté nos concessions, mais pour le reste, circulez, il n’y a rien à voir… "
La direction a également refusé à plusieurs reprises de donner l'autorisation d'organiser des réunions du personnel, alors que nous venions de conclure un accord préliminaire à ce sujet.
Trop c’est trop!
Les négociations s'éternisent, elles ont été entamée depuis juillet pour trouver une solution adéquate mais la direction resterait sourde aux appels des syndicats.
La grève était donc inéluctable pour faire comprendre à la direction que le travail n'est plus réalisable dans les conditions actuelles.
Les sites de Charleroi et de Liège sont donc aujourd'hui à l'arrêt. Ils réclament :
• Un débat avec les syndicats afin d’évaluer la charge de travail dans tous les départements et là où c’est nécessaire, de la diminuer par des engagements supplémentaires.
• La mise en place immédiate de mesures de crise jusqu'à ce que le nombre de stocks soit redescendu au niveau de 2020 et que la majorité des postes vacants soient pourvus : téléphone fermé pendant 3 après-midi (12h-16h), pas de débordement du CC vers la gestion (ou inversement), report des formations dans tous les sites concernés à février 2022, pas de co-gestion et annulation du travail du samedi (si les gens sont totalement surchargés, un 6ème jour de travail est irresponsable, ceci dans l'intérêt du bien-être de nos collègues).
Des mesures structurelles doivent également être prises comme l'augmentation du nombre d'ETP et l'enregistrement du temps de travail pour le télétravail, afin de pouvoir récupérer les nombreuses heures supplémentaires.
• Une compensation financière collective pour les prestations de l'ensemble du personnel au cours de l'année difficile de 2020, étant donné qu'une fois de plus nous avons réalisé un bénéfice net de plus d'un demi-milliard d'euros.
• la conclusion d’une bonne CCT Télétravail
D'autres actions suivront tant que la direction ne voudra pas faire de concessions sur les conditions de travail.