La société WeChimay, dont le siège social est situé à Yvoir, a déposé une demande de permis unique aurpès de l'administration communale de Chimay pour un projet le long de la N99 (à proximité du nouveau rond point). Ces trois éoliennes seront situées à 4kms à vol d'oiseau de l'Aquascope de Virelles. Certains chimaciens se demandent donc si c'est le bon endroit !
Voici ce que l'on peut trouver sur le site de WeChimay :
"Le projet développé par WE Chimay sera constitué de 3 éoliennes qui auront une puissance comprise entre 3 et 5 MW et qui mesureront au maximum 180m.
Afin de gérer l’intermittence de la technologie éolienne, les solutions de stockage de l’électricité produite seront également étudiées dans ce projet.
Les deux alternatives suivantes sont actuellement retenues :
L'enquête publique du projet démarre le 8 février prochain, les habitants de Chimay, de Froidchapelle et de Couvin sont invités à donner leur avis sur la question.
Sur les réseaux sociaux certains s'inquiètent de la proximité de ce projet avec l'Aquascope de Virelles situé à quelques kilomètres à peine de là.
Sébastien Pierret, le Responsable Conservation de Virelles-Nature nous confirme que l'Asbl Natagora et le WWF Belgique ont mis leurs services juridiques sur le dossier et prépare leurs argumentaires.
"Ce qui est important c'est de ne pas isoler ce projet, prévu au lieudit la parapette le long de la N99, des autres éoliennes déjà présentes à l'Est des étangs de Virelles. Je pense notamment aux éoliennes de Baileux où il était initialement prévu 9 éoliennes, le projet a ensuite été réduit à 5 ou 6 éoliennes et aujourd'hui on en compte 11."
C'est en effet toujours le risque ! Un projet en appelle sans doute un autre dans des zones particulièrement bien exposées.
D'autres projets existent aussi plus au Sud des étangs, dans les villages de Salles et Bailièvre, Virelles est donc littéralement ceinturé. Une bien triste réalité, lorsque l'on connait les dégâts que peuvent causer les éoliennes sur les populations d'oiseaux migrants.
"Les éoliennes ont un impact sur les oiseaux qui sont obligés de dévier leurs routes de migration. Elles sont aussi responsables de la disparition de la nourriture naturelle que ces oiseaux trouvent sur leur route. Les cigognes noires par exemple ne vont déjà plus vers l'Est à cause des éoliennes de Baileux. Donc oui, il y a un très gros risque de chamboulement pour ces espèces."
Si l'on ajoute à cela l'extension des zonings parfois sur plusieurs hectares, l'impact au niveau de la biodiversité est sérieux.
Depuis les étangs de Virelles, Sébastien Pierret peut déjà observer, tout autour plusieurs pales d'éoliennes, il regrettent donc que les espaces ouverts se referment finalement pour les migrateurs.
"Bon nombre de chimaciens nous appellent pour faire barrage à ce projet en demandant une vision globale sur l'ensemble des projets proposés. Car il n'y a pas que les oiseaux, il y a les nuisances pour les humains bien sûr, et puis il y a les chauve-souris aussi. Le projet de la Parapette se situe sur la Calestienne."
La Calestienne est une zone géologique, une bande étroite de 2 à 10 km de large et de 130 km de long, caractérisée par son sol calcaire. Et qui dit calcaire, dit grottes, l'habitat naturel des chauves-souris.
Si vous aussi vous vous inquiétez n'hésitez pas à aller consulter le dossier à partir du 8 février à l’administration communale de Chimay, place Froissart de 9 à 17h. Les habitants de Froidchapelle sont aussi concernés et peuvent prendre connaissance du projet sur rendez-vous à l’administration communale également.
