Va-t-on vers l'instauration d'un concours d'entrée en médecine ?
Va-t-on vers l'instauration d'un concours d'entrée en médecine ?
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Les doyens d’université et le président du MR Georges-Louis Bouchez semblent plutôt favorables à l’instauration d’un concours d’entrée aux études de médecine pour que les étudiants soient certains d'avoir un numéro Inami. Une proposition que refuse fermement la fédération des étudiants francophones qui y voit un renforcement de la pénurie de médecins, et des inégalités d’accès aux études.
Il manque de médecins en Belgique, ce n’est pas un slogan, c’est un fait ! Les délais d’attente chez certains spécialistes et parfois même chez le généraliste sont toujours plus importants. Et la pandémie n’a rien arrangé.
C’est dans ce contexte que les doyens et le président du MR ont imaginé un examen d’entrée aux études de médecine. Ce qui selon la FEF limiterait encore davantage la formation de nouveaux praticiens alors que la demande en soins de santé ne fait qu’augmenter.
La FEF rejoint en cela les inquiétudes des mutuelles. Tous deux revendiquent donc la fin du système de quota, qui ferait dire à certains que plus il y a de médecins, plus les gens abusent des soins de santé. Rien n'est prouvé à ce stade.
« La santé mentale des médecins est chaque jour mise à rude épreuve, et renforcer la pénurie ne fera qu’aggraver la situation. Une mécanique de concours irait à l’encontre des besoins de la population et condamnerait les habitants à vivre dans un système de soins de santé inaccessible, toujours à bout et incapable de répondre à des situations de crise. »
De plus, les filtres d’accès aux études renforcent les inégalités socio-économiques, l’enseignement en Communauté française étant un des plus inégalitaires de l’OCDE.
« Le tri social qu’opérerait un concours est inacceptable et va à l’encontre d’un accès équitable aux études supérieures. Sous prétexte de vouloir défendre les étudiants, le concours d’entrée aux études de médecine sert en réalité un agenda politique motivé par des idéaux élitistes, et ne ferait que plonger un peu plus le monde de la santé dans une crise aux conséquences catastrophiques. »
Le communiqué de la FEF conclut en disant que « Toutes les vocations se présentant dans nos facultés de médecine doivent être accueillies et encouragées. »
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