Depuis ce lundi, le CHRSM allège encore ses mesures d'accès à l’hôpital pour les visiteurs.
Cela fait un moment que les visites sont autorisées, mais l’accès a été restauré de manière progressive, un calendrier qui correspond aux évolutions du baromètre Covid. De nombreux enseignements ont pu être tirés de la dernière vague et des précédentes. La gestion des lits reste un défi au quotidien mais le directeur Jérôme Massart, est plus que satisfait de la manière dont les équipes gèrent la situation.
« Aujourd’hui ,nous autorisons plusieurs visiteurs pour un malade, mais nous demandons qu’ils ne viennent pas en même temps et surtout qu’ils respectent les gestes barrières »
Tout au long de la crise, l’hôpital a joué sur le délai d’hospitalisation pour autoriser ou non une visite. Aujourd’hui, dès le premier jour, les visites pourront avoir lieu avec quelques exceptions pour les enfants, les patients en fin de vie, la néonatologie et les soins intensifs.
Dans l’ensemble, et pour faire simple la situation est redevenue celle d’avant Covid.
Le Covid fait une nouvelle offensive
Le directeur ff du CHRSM-site Sambre, n'estime pas son institution pour autant sortie d'affaire. Depuis quelques jours, et après une belle décrue, les nouveaux cas de patients Covid augmentent à nouveau.
Il s’agit toutefois d’une augmentation toute relative qui se traduit sur le terrain au niveau de la gestion des lits et des flux à l’hôpital. Une situation qui n'a plus rien à voir avec une gestion de crise.
« On voit aussi réapparaitre des infections comme la grippe ou les gastro-entérites en pédiatrie. Le masque finalement était une bonne barrière pour limiter également ces infections. Dès l'instant où les masques tombent, cela ouvre la porte à la circulation de toute une série de virus, dont le Covid. Mais cela reste tout à fait gérable et il ne faut pas que les patients craignent de venir à l’hôpital. »
Une 4ème vague plus facile à gérer
Si le site Sambre du CHRSM a été touché, comme tous les hôpitaux du pays par la 4ème vague Covid, il a pu aussi tirer les leçons de celles-ci et des précédentes.
« Nous avons eu une pression d’hospitalisation comme à chaque vague, mais notre cadre de gestion de crise est maintenant relativement rodé. La différence par rapport aux autres vagues covid, a été la forte contagiosité du virus qui a provoqué un absentéisme assez important à certaines périodes. »
Il a donc fallu maintenir un équilibre subtil entre l’hôpital « normal », les patients Covid et l’absentéisme du personnel.
L'hôpital a également pu compter sur une gestion des lits au quotidien que le directeur du site Sambre, n'hésite pas à qualifier de remarquable.
« Après la première vague ,nous avons fait un très long débriefing avec un certain nombre de constats dont nous avons tenu compte pour les suivantes. Aujourd’hui, nous disposons donc d’un cadre de fonctionnement relativement stable, sachant que nous sommes dépendants de l’ampleur de la vague et de la crise que nous ne pouvons prédire. »
Ce que l’hôpital veut absolument éviter à l’avenir, c’est le report des soins pour les autres patients. Cette façon de procéder en début de crise aura eu un impact non négligeable pour un certains nombres d'entre eux.
« Cela ajoute une pression supplémentaire, mais il est nécessaire de ne plus reporter des soins, car pour certains profils cela peut s’avérer très dommageable. »
Une cinquième vague que l'on n'espère pas
Depuis peu, de nouvelles mutations du virus apparaissent au Japon et ailleurs dans le monde, elles ne semblent pas inquiéter outre mesure les autorités du site Sambre du CHRSM
« J’ai espoir, mais cela reste un espoir, que nous restions dans la configuration d’aujourd’hui jusqu’à l’automne prochain. Les nouvelles mutations sont à surveiller, il faudra voir comment cela se traduira chez nous. Nous espérons qu’avec le retour d’un temps plus clément, nous pourrons faire vivre l’hôpital plus ou moins normalement jusqu’à la rentrée au minimum. »
L.E.
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